Malgré la baisse récente des cours du pétrole, les constructeurs automobiles sont de plus en plus nombreux à lancer des programmes de véhicules non plus seulement hybrides, mais fonctionnant à 100% à l'électricité. Le renforcement de cette tendance s'est fait sentir au salon automobile de Los Angeles qui a ouvert ses portes cette semaine. «Le but est d'arriver à zéro émission» polluante, a indiqué le PDG de Renault -Nissan, Carlos Ghosn, lors de son discours inaugural de l'événement. Le groupe franco-japonais est engagé dans un ambitieux programme d'"électrification", en collaboration avec plusieurs pays (Israël, Danemark, Portugal) et Etats américains (Tennessee et Oregon). A terme, Nissan veut proposer à ses clients toute une gamme de voitures électriques, de la citadine au 4x4, aux Etats-Unis. L'ambition est de mettre en vente ce genre de véhicules en 2012, après un programme pilote en partenariat avec l'Oregon (nord-ouest) dès 2010, a indiqué M. Ghosn. De précédents ratés dans des programmes de voitures électriques, comme l'EV-1 de General Motors à la fin des années 1990 en Californie (ouest), qui avait été abandonné, incitent toutefois certains observateurs à la prudence. La question des batteries reste le problème le plus important, avec toujours les problèmes de charge et d'autonomie limitée, qui empêchent ces véhicules de décoller commercialement depuis les débuts de l'automobile: elles sont lourdes, coûtent cher et leur durée de vie est limitée.