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Histoires vraies
La flèche du diable (4e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 11 - 2008

Résumé de la 3e partie n Le père Dupeyrat qui vient d'éliminer un premier serpent «préparé» pour le tuer, réussira-t-il à contrer les autres tentatives des sorciers ?
Le père Dupeyrat a cessé de faire le moindre mouvement, mais il constate avec angoisse que son hamac continue de se balancer. Il n'y a rien à faire pour l'arrêter. Son domestique reprend la parole :
— Ils s'entremêlent. Maintenant ils se séparent. C'est sans doute un mâle et une femelle. Il y a un espoir...
Aitapé s'est éloigné. Il revient avec un couteau à la main. Il s'approche insensiblement du piquet. Il parle dans un souffle :
— Ils montent vers toi. S'ils mêlent leurs têtes, je peux frapper...
Il n'en dit pas plus. Au même instant, il y a un éclair et la lame du couteau s'abat. Le mâle et la femelle ont enlacé leurs têtes et il les a coupées toutes les deux d'un coup. Ainsi qu'il l'a dit, s'il ne s'était pas agi d'un couple, tout était perdu. Il n'aurait pu tuer qu'un seul des reptiles et l'autre aurait mordu.
Peu après, André Dupeyrat sort de sa case en tenant les serpents dans chaque main. Les regards impressionnés des Papous lui montrent qu'il vient encore de remporter son combat, mais, même si aucune voix anonyme ne s'élève, il sait qu'il y en aura d'autres.
Les jours et les semaines passent. Le père Dupeyrat n'est maintenant plus très loin de terminer sa tournée. Des serpents, il en a rencontré effectivement beaucoup d'autres, de toutes tailles, de toutes couleurs, mais tous aussi mortels les uns que les autres. Chaque fois, il s'en est sorti : il a réussi à en tuer plusieurs, les autres ont renoncé à l'attaquer et se sont enfuis.
Le village où se trouve en ce moment le père n'est plus très loin de Fané. Curieusement, il ne s'y était jamais rendu. Il y a pourtant reçu bon accueil et toute la population sans exception est venue assister à la messe, ce qui est maintenant le cas, depuis que ses victoires sur les reptiles s'accumulent La chaleur est étouffante ce jour-là et le religieux s'accorde une sieste dans la case qu'on a mise à sa disposition. Elle est minuscule : le plafond de feuillage tressé n'est guère plus qu'à un mètre cinquante du sol. Cela ne l'empêche pas de trouver rapidement le sommeil.
C'est un sifflement qui le réveille. Il ouvre les yeux. La tête d'un serpent se balance vingt centimètres au-dessus de son visage. Il est passé par un trou du feuillage et descend lentement vers lui. C'est la première fois qu'il en rencontre un de cette espèce, la plus grande de Nouvelle-Guinée. Il est gros comme le bras, d'une couleur gris fer et fait deux mètres de long. Sa morsure n'est pas foudroyante, comme celle du premier qu'il a rencontré, elle tue au contraire lentement dans d'effroyables souffrances. Le père le sait pour avoir donné les derniers sacrements à un malheureux Papou, dans un village.
Le reptile descend lentement, inexorablement. Sa tête est juste au-dessus de la sienne. Il a la gueule ouverte, les crocs dégagés, il siffle doucement. André Dupeyrat sait qu'il est perdu : Aitapé n'est pas là. Il est seul dans la case, il n'a de secours à espérer de personne. Alors, tout en s'efforçant de rester parfaite-ment immobile, il fait ses prières.
Il y a un contact effrayant : l'énorme reptile glisse maintenant sur son cou. Même si la situation semble désespérée, il faut continuer à ne pas bouger. Le religieux s'efforce de rester aussi raide qu'un morceau de bois, mais il ne peut empêcher son cœur de battre et, avec l'angoisse qu'il éprouve en cet instant, c'est un véritable vacarme qui part de sa poitrine. (à suivre...)


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