Le Premier ministre a saisi l'opportunité de la rencontre avec des hommes d'affaires japonais pour rappeler aux investisseurs étrangers, d'une manière générale, toutes les possibilités d'investissement qu'offre l'Algérie. La conjoncture leur est actuellement favorable à plus d'un titre, malgré la crise financière internationale. «Le crédit est rare aujourd'hui, il est disponible en Algérie. Les affaires sont rares aujourd'hui mais il y a 200 milliards de chiffres d'affaires à réaliser dans notre pays», a déclaré Ahmed Ouyahia, hier, dans une allocution lors d'un dîner offert aux participants de la 6e session du Comité économique conjoint algéro-japonais. Le premier ministre a ajouté que l'Algérie «n'a pas l'intention de passer sa vie à acheter des voitures de l'extérieur, mais souhaiterait les voir monter sur son sol». Il a ensuite affirmé la détermination du gouvernement à continuer sur sa lancée d'investissements quoi qu'en disent les experts. «Dans le monde on parle de ralentissement, en Algérie le gouvernement a l'intention de continuer la dynamique des investissements, même si les experts ne sont pas d'accord avec moi», a-t-il indiqué, estimant, par ailleurs, que «la mutation du Comité économique conjoint algéro-japonais d'une rencontre entre le Japon-Sonatrach à une rencontre entre le Japon-économie nationale est la preuve de la mutation de l'Algérie». Exprimant son soutien au patronat algérien, M. Ouyahia a estimé que la 6e session permettra à la délégation japonaise, qui compte près d'une centaine de chefs d'entreprises, de «découvrir que si les hydrocarbures constituent 97% des recettes de l'Algérie, il y a 55% de l'économie algérienne qui ne sont pas des hydrocarbures». «J'espère qu'en cette période marquée par la crise, l'Algérie sera encore plus intéressante pour les affaires et pour son développement», a-t-il ajouté. Il a mis en exergue, à cet effet, l'environnement favorable à l'investissement et à la croissance en Algérie, expliquant que «dans le monde, la croissance est aujourd'hui rare, elle est de 6% hors hydrocarbures en Algérie». «J'espère, a encore dit le premier ministre à l'adresse de Yoshihiro Shigehisa, président de la compagnie JGC qui exerce en Algérie depuis 1963, qu'«au-delà des 11 milliards de dollars que votre pays fait dans ces activités hydrocarbures en Algérie et le projet de l'autoroute Est-Ouest d'autres perspectives s'ouvriront».