Le président de l'Opep, Chakib Khelil, a affirmé, hier soir, que la réunion du Caire serait «informelle» et que l'Opep ne serait en mesure d'évaluer l'impact de la baisse de production d'octobre qu'au moment de la réunion d'Oran. L' Opep va étudier, aujourd'hui au Caire, une baisse de production lors de cette réunion extraordinaire, mais devrait, comme l'ont laissé entendre les ministres qui arrivaient vendredi, attendre sa réunion de décembre pour agir malgré la spectaculaire chute des prix du brut. «La réunion va être consultative, je ne pense pas qu'on ait une décision fracassante à prendre», a ainsi déclaré à son arrivée le ministre nigérian du Pétrole. «Ici nous allons préparer des données chiffrées et peut-être y aura-t-il une décision finale en Algérie», avait, peu auparavant, déclaré Golam Hossein Nozari, ministre iranien du Pétrole. Ces déclarations laissent entendre que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ne prendra pas de décision avant la réunion d'Oran le 17 décembre. Le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Ben Hamad Al-Attiyah, et son homologue koweïtien ont abondé dans le même sens. L'Opep devrait avant tout s'assurer, ce samedi, que la baisse de production de 1,5 million de barils, décidée fin octobre et effective depuis le 1er novembre, a bien été respectée par ses membres. D'après un délégué d'un des pays membres, «c'est pour cela qu'on l'appelle réunion consultative». Les Saoudiens, quant à eux, donnent plus d'importance au rendez-vous du Caire d'aujourd'hui en le qualifiant de «préparatoire». Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a affirmé que cette réunion de l'Opep au Caire, ce samedi, sera «préparatoire» avant «une décision plus résolue et ferme», le mois prochain en Algérie, sur une baisse de production du cartel. La réunion extraordinaire du Caire se tient alors que les prix du pétrole ont dégringolé de 70% depuis leur record de la mi-juillet, pour tomber à leur plus bas niveau en près de quatre ans, la semaine dernière, à moins de 50 dollars le baril.