Influence «Ce sont les chefs des tribus locales comme Fokra et Chaânba qui orientent le vote de la population de Tindouf.» Pour cette raison une rencontre aura lieu entre le président, les notables et autres élus. C?est ce matin vers 11 h que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, devait commencer sa visite dans la wilaya de Tindouf. Au programme, l?inauguration d?un lycée, d?un CEM, d?un centre psychopédagogique, de la première tranche de la route de Ghar Djbilet, d?une station de pompage à Hassi Abdallah, du siège de l?administration locale et de celui de l?hydraulique. Le président de la République devra aussi donner le coup d?envoi à quelques projets, dont notamment la construction de 160 logements et d?un laboratoire d?hygiène. Jusqu?à hier soir, les autorités locales s?affairaient à apporter les dernières retouches au décor préparé pour la visite du président. Un décor «simple» et «modeste», à l?image de la ville. Ici, les portraits géants de Bouteflika n?ont pas fait leur apparition. Seules de petites photos du président ont été accrochées sur les murs de la ville, aux côtés de drapeaux et de banderoles souhaitant la bienvenue à «L?espoir de l?Algérie», comme écrit sur une banderole. Pour la population locale, la visite du premier magistrat du pays n?a rien de particulier. Cependant, la plupart de ceux qu?on a interrogés nous ont affirmé qu?ils seront là pour accueillir le président. «On votera pour lui à l?élection présidentielle», dira un chauffeur de taxi. Et pour cause : «Il vaut mieux voter pour quelqu?un qu?on connaît.» Selon un jeune originaire de Ouargla, ce sont les chefs des tribus locales comme Fokra et Chaânba, qui orientent le vote de la population de Tindouf. C?est certainement pour cette raison que les autorités locales ont tenu à inclure dans le programme de la visite une rencontre entre le président de la République et les notables et autres élus de la région. Une rencontre au cours de laquelle il n?est pas exclu que les représentants de la population invitent le président à présenter sa candidature pour un second mandat. Du côté des partisans de Ali Benflis, c?est le silence radio. Le siège de la mouhafadha est fermé depuis que la justice a ordonné le gel des activités du FLN, selon des sources sûres.