Célébration n A la veille de la Journée mondiale des handicapés, le ministère de la Solidarité nationale s'est penché sur le dossier épineux des travailleurs non voyants de l'Epih. Intervenant, hier, lors d'une conférence de presse, le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale a soulevé le problème de l'Etablissement d'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Epih) Créée en décembre 1991, cette entreprise a pour objectif principal d'insérer des personnes aveugles. L'Epih, qui a repris les activités de l'Onabros, spécialisée dans le montage et la commercialisation des balais, comprend un siège et 27 unités dont 5 au centre, 10 à l'est, 4 à l'ouest et 7 au sud. M. Bouchenak ne manquera pas de souligner qu'aujourd'hui, la fonction de commercialisation est inexistante et que les ventes sont occasionnelles. Il déplore au passage deux points importants, l'échec de la tentative de disposer d'un portefeuille client représenté par les APC et autres administrations, et, dira-t-il, la mise de l'entreprise dans une situation très difficile due à une concurrence féroce et une absence de moyens et d'outils. Cela a engendré la perte du marché du balai, a-t-il précisé. «C'est un problème épineux auquel il faut trouver une solution ; depuis des années ces employés vivent une situation préoccupante», a-t-il regretté. Revenant au langage des chiffres, l'orateur a indiqué que l'Epih a cumulé un endettement évalué à 1 515 100 000 DA. Même les biens immobiliers, dira-t-il, n'appartiennent pas à l'Epih, et une étude sérieuse devrait être faite pour déterminer leur statut juridique. Pour venir en aide aux travailleurs de l'Epih, le conférencier a précisé que le ministère de la Solidarité a pris en charge le paiement des salaires et autres aides diverses (couffin du ramadan, trousseaux scolaires), et ce, depuis 2002 à ce jour, précisant que la masse salariale pour 2008 est de 3 830 000 DA par mois et 16 596 000 DA par an. Le SG dira en substance que le ministère continuera à payer les salaires des travailleurs jusqu'à l'assainissement de la situation de cette entreprise, bien que la production, qui était de 32 000 balais en 2005, soit quasi inexistante en 2008. C'est pourquoi M. Bouchenak dira qu'une démarche doit être engagée auprès du ministère du Travail pour étudier la possibilité d'une mise à la retraite anticipée des travailleurs âgés entre 50 et 59 ans. Le ministère de la Solidarité nationale compte redéployer les 233 travailleurs valides et va tenter de faire sortir cette entreprise de la situation difficile dans laquelle elle se trouve. Un nouveau directeur général a été désigné par la tutelle à l'effet de mettre en application ces mesures, conclut le conférencier.