Résumé de la 2e partie Profitant de l?obscurité du petit matin, Sabha s?enfuit et se mit à courir jusqu?à atteindre une crête. Alors seulement, elle reprend son souffle, cachée dans un épais fourré. Le silence qui règne en bas la rassure un peu, puis elle reprend sa course, amorçant la descente dans la forêt glissante au sol recouvert d?un épais tapis de feuilles mortes. Sabha court, la bouche ouverte, la respiration haletante. Quand brusquement, elle entend des voix. Elle s?arrête et se jette sur le sol, son c?ur battant la chamade. Quand, au bout d?un moment, elle relève lentement la tête, entre les buissons, elle aperçoit l?émir accompagné de deux de ses sbires, montant à grands pas vers la crête. «J?ai failli leur tomber dans les bras», songe, terrifiée, la jeune fille. Elle ferme un moment les yeux, pour dissiper un peu sa frayeur. «L?alerte a été donnée, et ils sont à ma poursuite». Alors, elle prend à gauche entre les pins, à demi-courbée aussi vite qu?elle le peut, suivant la route de loin. «Heureusement, ils ne m?ont pas entendue», songe-t-elle, n?osant imaginer ce qui lui serait arrivé si les sanguinaires l?avaient découverte. Tout à coup, elle entend des appels assez loin, derrière elle : «Houita ! où es-tu ? Houita ?» La peur lui tord le ventre, mais Sabha ne s?arrête pas, avançant par bonds d?un buisson à un autre, à demi pliée. «Houita ! où es-tu ?» Et «Houita» ? c?est le surnom que lui ont donnée les terroristes ? reprend sa course de plus belle. Ses poursuivants et ils sont quatre ou cinq d?après les cris, progressent dans sa direction. Pour les semer, elle change de direction après avoir fait un grand détour, et remonte la pente qui mène vers la montagne, du côté opposé à la route. Sa tactique semble avoir réussi, les appels s?éloignent, quand de nouveau, pour la seconde fois, elle manque de tomber nez à nez avec l?émir. Ce dernier est seul, cette fois, coupant à travers la pente, balayant du regard les alentours, visiblement à sa recherche, lui aussi. De sa cachette, Sabha, les genoux à terre, reste pétrifiée. Le visage de l?émir dans sa longue barbe noire est encore plus terrible et menaçant. Un moment, la panique la submerge et elle ressent un besoin irrésistible de s?enfuir à toutes jambes, de voler dans les airs en hurlant toute sa terreur. (à suivre...)