Résumé de la 7e partie n La Fillette adresse à Dieu une invocation, le suppliant de briser le cercle infernal de la sécheresse. Aussitôt un orage, suivi de pluies abondantes, éclate.. Très vite, l'oued se remplit, l'eau se met à courir dans toutes les directions, suivant les affluents, elle remplit vite les barrages. En un clin d'œil, les rigoles débordent, les puits se remplissent. On crie au miracle. «L'eau, l'eau, il y en a partout !» Des gens qui passent devant le barrage où se trouve la fillette, la voient en prière et comme ils connaissent sa piété, ils comprennent aussitôt que c'est à sa demande que Dieu a ouvert les vannes du ciel. «La petite est une sainte !» Et ils partent répandre la nouvelle dans la ville. — C'est la fillette… C'est elle qui a demandé la pluie et Dieu l'a exaucée ! — C'est une sainte, une sainte ! La fillette, cependant, après avoir remercié Dieu d'avoir écouté son invocation, déballe son baluchon et lave son linge. Elle est heureuse de pouvoir remettre le linge, bien propre, à ceux qui le lui ont confié. Une fois sa tâche accomplie, elle retourne dans la ville. On l'entoure, on la remercie d'avoir fait tomber la pluie si attendue. — Remerciez Dieu Tout-Puissant, répond-elle, Lui Seul est capable de tels miracles ! Je ne suis que sa servante ! Ce qu'elle ne sait pas, c'est que Dieu a aussi exaucé les deux autres vœux qu'elle a fait : le retour de son père et un mari pour elle. A peine rentrés dans la ville, des gens qui lui sont apparentés viennent lui dire qu'un homme a demandé sa main. «C'est un homme que nous connaissons, lui dit-on, c'est un modèle de piété et de droiture. Tu mèneras, avec lui, une vie décente et à l'abri du besoin.» Elle accepte la proposition et remercie Dieu d'avoir répondu à son invocation. Elle n'aura plus besoin maintenant de laver le linge des gens pour vivre ! Elle aura son foyer, un mari et des enfants. Mais dans son bonheur, elle se rappelle son père, parti depuis longtemps, depuis si longtemps qu'elle se rappelle à peine de lui. «Mon Dieu, comme je voudrais qu'il soit là, qu'il assiste à mon mariage ! Mon bonheur serait alors complet, je n'aurais plus de vœux à formuler !» Quelques jours après, la troisième invocation est exaucée : le père revient et retrouve sa fille, devenue une belle jeune femme. — Me voilà de retour ma fille, je regrette de ne pas trouver ta mère, mais tu es devenue une belle femme et je suis fière de toi ! La Fillette a continué à vivre, dans la simplicité et la piété. A sa mort, on lui a érigé un édicule pour perpétuer son souvenir... Le barrage qui porte son nom continue, lui aussi, quand le torrent est fort, à fournir une eau généreuse aux habitants de la région (suivre...)