Parmi le dernier paquet de questions qui émanent essentiellement des Etats-Unis et de l'Union européenne, l'Organisation mondiale du commerce s'est intéressée au pourquoi de l'arrêt des importations des véhicules d'occasion. C'est ce qu'a fait savoir, hier, le ministre du Commerce. Celui-ci n'a pas révélé la nature de la réponse algérienne sur ce point précis. Evoquant la question de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Hachemi Djaâboub ministre du Commerce, a fait savoir hier lundi devant l'APN que l'Algérie a reçu, il y a presque cinq mois, ''le dernier paquet de questions qui émanent essentiellement des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE)''. Les questions portaient entre autres sur l'interdiction par l'Algérie de l'importation des véhicules d'occasion. Les réponses à ces questions ont été envoyées, après plusieurs réunions, a fait savoir le ministre sans préciser la nature des questions ou celle des réponses. ''Nous attendons les réactions et la date du prochain round pour relancer les négociations. Nous voulons aller à l'OMC avec les meilleures conditions et les meilleurs avantages pour l'économie nationale", a-t-il seulement précisé. Ce qui est sur en tout cas, c'est que l'interdiction, décidée en 2005, par l'Algérie de l'importation des véhicules de moins de 3 ans ne laisse pas indifférente l'Organisation mondiale du commerce. En attendant de connaître la suite des négociations, on peut s'interroger sur l'importance de l'impact que cette question pourrait avoir sur le processus d'adhésion et si elle peut ou non constituer une entrave à cette adhésion. Et au cas où l'interdiction poserait problème, l'Algérie pourrait-elle prendre la décision de la lever ? Il est utile de rappeler qu'au début de cette année 2008, l'Algérie avait pourtant sérieusement envisagé de lever l'interdiction d'importer les véhicules de moins de 3 ans. L'annonce avait été faite par M. Djaâboub. Le ministre avait affirmé, alors, que la levée de l'interdiction allait intervenir dans les quelques mois qui allaient suivre et ce, par la suppression de l'article 10 de la circulaire 05-05 du 25 juillet 2005 portant sur l'interdiction des véhicules d'occasion. M. Djaâboub avait en parallèle annoncé le durcissement des conditions d'importation et de contrôle des véhicules usagés. Néanmoins, une année après, la mesure est toujours en vigueur. Parmi les raisons qui avaient failli amener l'Algérie à lever cette interdiction, son souci justement de se conformer aux exigences de l'OMC. Et voilà que cette question est remise sur le tapis par cette même organisation.