Lors des premières assises nationales sur l'entreprise et le développement durable, le président de l'association organisatrice (Apeque), Tewfik Hasni, a présenté un projet écologique d'une importance remarquable sur le plan de la sauvegarde et de la protection de l'environnement. «C'est un projet qui peut s'inscrire dans les perspectives de développement national, régional et même continental», a-t-il indiqué en affirmant que l'Union pour la Méditerranée (UPM) est une opportunité à exploiter dans la mesure où les intérêts des deux rives sont partagés. Selon lui, le projet en question consiste à développer une bande désertique, sur près de 1 800 km, en une vaste oasis qui va intégrer toutes les dimensions nécessaires au développement tels l'énergie, l'eau, l'agriculture, le tourisme et l'industrie solaire. Une partie de la région de Oued Souf, située en dessous du niveau de la mer, a été choisie pour accueillir ce projet qualifié par ses initiateurs de «millénaire». Les objectifs à long terme assignés à ce projet sont multiples. Il permettra, selon M. Hasni, le développement et la promotion de l'énergie solaire, l'atténuation de la dépendance du pays vis-à-vis des hydrocarbures, le développement de l'agriculture et du tourisme dans cette région et enfin la lutte contre la désertification et la déforestation. Et si le projet venait à être concrétisé, des centaines d'emplois et des opportunités d'investissements pour les entreprises locales et étrangères seraient ainsi créés. Cependant, dans l'exposé du projet, l'orateur a déclaré que les financements peuvent être le seul obstacle à l'aboutissement de cette démarche, surtout en cette période caractérisée par la crise financière. A cet effet, M. Hasni a proposé la création d'un fonds entre les pays maghrébins concernés et la Banque européenne d'investissement (BEI) qui pourrait être un moyen pour dégager les financements nécessaires.