Assurance n Ce matin le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) s'est montré rassurant envers les épargnants dans les banques privées. Interrogé sur les mesures aujourd'hui préconisées par la Banque d'Algérie pour protéger les déposants en cas de difficulté, Abderrahmane Benkhalfa qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III, a souligné que sur ce plan, «notre pays est l'un des rares à avoir réagi à des situations identiques dans le passé puisque nous avons eu des incidents sur la place (financière) et tous les épargnants, qui avaient été concernés, ont été remboursés». Il poursuit qu'il y a une solidité du secteur financier qui a été présentée par le Gouverneur de la Banque d'Algérie, il y a quelques jours. Avec la crise financière mondiale et à la question de savoir si les épargnants dans les banques privées touchées par la crise devaient s'inquiéter ou au contraire se sentir confortés par les récentes mesures prises par la BA et relatives à l'augmentation du capital des banques (de 2,5 milliards à 10 milliards de dinars), Benkhalfa a précisé : «Toutes les banques qui sont sur la place d'Alger sont soumises aux mesures réglementaires légales, elles évoluent dans le cadre du système bancaire algérien.» Et d'ajouter qu'il n'y a pas de différence entre une banque et une autre. «Ces banques-là ne sont pas touchées au même taux ou au même niveau et ne sont pas exposées comme les sociétés-mères ou comme les sociétés actionnaires. Nous sommes dans une société qui a une protection juridique et légale, et qui touche l'intégralité de nos intervenants sur la place (financière) d'Alger.» Sur un autre plan, Benkhalfa a démenti l'idée que l'intervention des banques privées se concentre quasi exclusivement sur les seuls crédits à la consommation. A ce titre, il note que «tous les crédits à la consommation ne représentent même pas 4% de nos portefeuilles actuellement». «Les uns et les autres ont leurs propres stratégies commerciales et on ne peut imposer d'autres stratégies», a-t-il ajouté avant de préciser que les grands risques d'entreprises (financement des PME/PMI) commencent à devenir «un élément important de tous les portefeuilles et c'est en fonction de ces financements que le Conseil de la monnaie et du crédit vient d'augmenter le capital parce que pour financer plus il faut avoir plus de capital». Le crédit à la consommation continue d'être un segment très minime dans les portefeuilles de nos banques (4%) et ce, sur un portefeuille global de 2 400 milliards de dinars ( à la fin de 2008) soit plus de 25 milliards d'euros en financements tous secteurs confondus sur lesquels il y a plus de 90% pour les entreprises et plus de 6% pour le crédit immobilier.