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Livre/ «À trois degrés, vers l'Est»
Sur les traces d'une écriture impertinente
Publié dans Info Soir le 31 - 12 - 2008

Recueil n Les nouvelles sont imagées et d'un style déstabilisant parce que les histoires relevées dans le recueil s'avèrent imprévues, insolites.
A trois degrés, vers l'Est est le titre du dernier livre de Chawki Amari, un recueil de nouvelles paru aux éditions Chihab. Le livre comprend treize nouvelles, des textes où s'associent, dans une écriture claire et imagée, humour cynique et réalisme cru.
C'est un recueil où s'entrecroisent des destins et des personnages, le tout ancré dans l'actualité qui, elle, est mêlée dans une correspondance vive et démonstrative à la fiction. Le lieu de l'action est la ville ; cet espace urbain est transformé en un théâtre pour les rencontres des plus inhabituelles et inattendues.
Dans chacune de ces nouvelles est racontée une histoire sur un ton tantôt drôle, tantôt cruel, parfois tendre et parfois ironique – l'écriture se révèle impertinente, pleine de malices et de sarcasmes, le tout décliné dans un style affûté, pertinemment – et intentionnellement choisi. Sarcasmes et malices transformés en un langage littéraire, donc en des tournures poétiques. C'est l'histoire, dans C'était écrit dans le journal, d'un homme qui se trouve seul dans une ville désertée par sa population. Il erre dans une cité fantôme. C'est aussi l'histoire d'un sculpteur, dans Sculpteur de clou, qui exécute machinalement les mêmes gestes depuis plusieurs années, comme c'est l'histoire d'un État policier racontée, dans Un homme trop debout, à travers une histoire de sexe, ou comme encore l'histoire, dans Vérités verticales, d'un mystérieux assassin qui sévit étrangement dans un immeuble. Sa façon d'agir se fait étage par étage, de bas vers le haut. À retenir de ces nouvelles – des textes ayant du caractère et du tempérament – qu'elles sont tout bonnement extraordinaires, au ton simple mais percutant et à l'image frappante, tant l'expression se révèle, par elle-même, violente et parfois choquante, que par le style qui, lui, est déstabilisant et audacieux. Le style est en effet déstabilisant, déroutant, puisque les histoires relevées dans ce recueil s'avèrent imprévues, insolites et tantôt racoleuses. C'est aussi parce que ces nouvelles sont imagées. Chaque histoire met en scène des personnages atypiques campés dans des situations inimaginables, voire dans certains contextes impossibles et ahurissants. Il est à souligner que chaque histoire donne alors cette impression d'être un dessin, et pas n'importe lequel : chaque nouvelle est une représentation de la réalité et, par extension, de l'homme ; et cette représentation s'avère une caricature de ce que nous sommes, nous les hommes, et du monde dans lequel nous vivons. À trois degrés, vers l'Est est creusé d'écriture certes surréaliste, mais tout à fait vraie, réaliste, parce qu'elle renvoie à notre vécu, notamment algérien. Une écriture de l'absurde que l'auteur, Chawki Amari, développe, ici, tout au long de ses pérégrinations littéraires. Les nouvelles, qui se présentent également comme des chroniques, dépistent une écriture de l'affrontement, d'abord intérieur, entre l'auteur –ou narrateur – qui est en conflit avec soi, ensuite symbolique, entre le mal et le bien, entre l'instinct et la raison ou l'intelligence.


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