Relation Le trafic de stupéfiants est étroitement lié au blanchiment d?argent, en ce sens que les barons de la drogue recourent souvent à ce procédé pour éviter tout soupçon. «La lutte contre le trafic des stupéfiants et le blanchiment d?argent par l?intermédiaire des services postaux», tel est le thème du séminaire qui sera organisé la semaine prochaine par Algérie Poste, en collaboration avec l?Union postale universelle (UPU) et le Bureau des Nations unies pour le contrôle de la drogue et la prévention du crime. Cette rencontre sera une occasion pour les différents services chargés de la lutte contre la drogue et le blanchiment d?argent de débattre des moyens à mettre en place pour faire face à la propagation de ces deux phénomènes dans notre pays. Il sera aussi question de «mettre à niveau les connaissances professionnelles» des Douanes algériennes, de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale en la matière. Ce qu?il faut signaler, c?est que le trafic de stupéfiants est étroitement lié au blanchiment d?argent, en ce sens que les barons de la drogue recourent souvent au blanchiment d?argent pour éviter les soupçons. Ainsi, ils investissent l?argent de la drogue dans l?achat de biens immobiliers et la mise en place de sociétés écran. Le cas le plus édifiant est celui des personnes impliquées dans le trafic de quelque 1 400 kg de kif, saisis à Mécheria, l?année dernière. Les investigations des services de la Gendarmerie nationale ont révélé que celles-ci avaient acheté des villas à Oran à coups de milliards engrangés par leur activité. S?agissant du trafic de drogue par voie postale, des quantités de psychotropes sont régulièrement saisies par les Douanes dans les centres de tri des colis postaux. Signalons qu?en Algérie, aucun texte de loi ne prévoit de sanctions contre ceux qui s?adonnent au blanchiment d?argent. C?est déjà là une aberration et il faut espérer que ce séminaire, le premier du genre, ne s?arrêtera pas au stade du constat.