La trêve quotidienne de trois heures dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza est une «mesure dérisoire», a dénoncé hier, mercredi, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) qui s'alarme des difficultés de prise en charge des blessés civils. «La communauté internationale ne peut se satisfaire de trêves partielles, largement insuffisantes pour apporter une assistance vitale aux populations», écrit MSF dans un communiqué. Ces trêves sont «une mesure dérisoire face à la violence extrême frappant les civils sans discrimination», estime l'ONG. Le chef de mission pour MSF, dénonce un «rouleau compresseur» qui «sème la terreur au sein d'une population urbaine prise au piège et qui n'ose plus sortir de chez elle pour obtenir des soins». MSF dispose à Gaza de 3 expatriés et de près de 70 Palestiniens qui «tentent depuis le début de l'offensive de soulager les structures hospitalières palestiniennes». Aujourd'hui, une vingtaine de personnels MSF apportent des soins à domicile auprès d'une quarantaine de personnes par jour. «L'insécurité est telle que nos possibilités de nous déplacer et de porter secours sont extrêmement limitées.» Selon l'ONG, «les services d'urgence des hôpitaux restent néanmoins surchargés» et «dans les dix premiers jours, l'hôpital de référence d'Al-Chifa a pratiqué plus de 300 interventions chirurgicales».