Résumé de la 16e partie n Voici une autre affaire, encore anglaise, où il a fallu faire beaucoup d'efforts pour identifier des cadavres et établir la culpabilité des prévenus. Tout a commencé le 21 octobre 1949. Un ouvrier agricole, Sydney Tiffin, se trouvait sur un canot, dans les marécages d'Esse, non loin de Tillingham, en Angleterre. Sidney, quand il a un peu de temps libre, aime venir pêcher. Mais ce jour-là, c'est un gros paquet qui accroche son regard. — qu'est-ce que c'est ? se dit-il. Il avance en direction du paquet et, d'un coup de rame, le tire à lui. Puis, il le hisse sur le canot, et plein de curiosité, il l'ouvre. Il recule, aussitôt, effrayé : le paquet contient un corps humain, sans tête ni membres. La dépouille est revêtue d'un pantalon en lambeaux et des restes d'une chemise de soie, tachée de sang. L'ouvrier ne pense plus à la pêche : sans tarder, il rentre et va signaler sa macabre découverte au poste de police le plus proche. Le commissaire, Totterdell, ne fera transporter le corps que le lendemain, à cause des marées. Il demande l'aide de Scotland Yard, la fameuse agence de police britannique. Le lendemain, le commissaire, MacDougall, arrive de Londres. — où est le corps ? demande-t-il à Totterdel. On le conduit à la morgue. Il demande encore où a été pêché le cadavre, puis il se fait conduire aux marécages, avec l'intention de retrouver la tête et les jambes du mort. il s'embarque dans un canot, mais une bourrasque se lève et il doit rentrer. Il est tout mouillé, quand il arrive à Chelmsford. Il a la surprise de trouver le docteur Francis Camps, un jeune médecin légiste anglais, qui venait d'arriver de Londres, envoyé par Scotland Yard. Ce médecin s'était déjà illustré, au côté de Keith Simpson, un savant professeur à l'hôpital Guy de Londres, dans la résolutions d'affaires policières. Camps est bien l'homme qu'il faut pour l'homme mutilé des marais. — alors, demande Camps, on m'a dit que vous avez été à la recherche des restes de l'homme-tronc ! — hélas, je n'ai pu atteindre mon but, le vent et la pluie m'ont obligé à rentrer ! — en tout cas, même sans tête ni jambes, on peut déjà se faire une idée du trucidé ! Le commissaire s'étonne. — vous avez examiné le corps ? — oui… — et quelles conclusions tirez-vous ? Le commissaire est plutôt septique : même si Camps est un médecin légiste intelligent, qu'est-ce qu'il peut tirer d'un corps sans tête ni jambes et qui ne porte sur lui aucun papier. — bon, dit Camps… commençons par dire que l'homme – vous aurez remarqué qu'il s'agit d'un homme – pèse environ cent kilos… — ça, je vous crois… L'homme qui l'a repêché a eu du mal à le hisser à bord ! Et quand nous l'avons récupéré il a fallu trois homme pour le transporter ! — il mesure environ 1m 70… Il a dû séjourner dans l'eau au moins vingt et un jours ! — comment le savez- vous ? — c'est le temps qu'il faut pour que la peau et les ongles se détachent ! (à suivre...)