Résumé de la 3e partie Gun-Gun refuse le travail auquel il est affecté. Il se bat avec le chef mécanicien à qui il enfonce un ciseau dans l?estomac. A ce moment, Gun-Gun, couvert de sang, entre, son poignard à la main, dans la cabine du commandant. Avant que celui-ci n?ait eu le temps de répéter son message, il l?égorge. Il s?y reprend à deux fois, pour être sûr. Puis, il ressort de la cabine et se lance à la poursuite du chef mécanicien qui tente de se hisser sur une échelle malgré sa blessure au ventre, voulant se cacher quelque part. Il le saisit par un pied, le tire en arrière. Bernd Hesse redégringole les marches de fer, son crâne cogne plusieurs fois et il ne bouge plus. Pour plus de sûreté, Gun-Gun l?égorge? Le Philippin a maintenant tué les quatre officiers allemands du cargo, qui continue sa route sans être dirigé. Cela lui importe peu. Il a déjà son idée. Il court aux cabines des matelots, réveille les trois autres Indonésiens et le cuisinier philippin. «Levez-vous ! J?ai tué tous les Allemands ! Allez préparer le canot de sauvetage pneumatique ! Pendant ce temps, je vais couler le cargo ! Ni vu ni connu ! Avec le canot, nous allons gagner Cuba ! Là-bas, on ne nous posera pas de questions? Si l?on nous en pose, nous dirons que nous avons fui le régime capitaliste ou que le cargo a fait naufrage?» Les trois matelots et le cuisinier, complètement affolés, montent sur le pont chercher le canot de sauvetage. Que faire d?autre, de toute façon ? Avec ses quatre cadavres d?officiers, le cargo n?est plus, pour eux, qu?un bateau fantôme ! L?un des matelots, pourtant, dit à Gun-Gun : «Pourquoi ne pas jeter les cadavres à la mer, nettoyer le sang partout, mais garder le cargo et le conduire à Cuba ? Tu es mécanicien, tu dois savoir le piloter ! Et nous dirons que nous avons débarqué les officiers sur un canot, près de la Floride? ? Ne discute pas, lui répond Gun-Gun, ce cargo, même sans les cadavres, est une preuve contre nous ! Il faut le couler !» Et il le fait. Il descend à la salle des machines avec une hache, trouve l?endroit où percer une voie d?eau suffisante et stoppe les moteurs. Pendant que l?eau commence à s?engouffrer, il remonte, aide les autres à descendre le canot et à l?éloigner. De loin, à environ deux ou trois milles marins, ils regardent le «Mimi» s?enfoncer lentement dans la mer avec son pavillon panaméen, sa cargaison et ses quatre officiers égorgés. Quand la mer se referme enfin sur le cargo, ils essaient de ramer vers Cuba. Mais en fait, ils ne sont pas sur un canot, c?est un radeau pneumatique circulaire, protégé en hauteur par une tente conique. Ils peuvent s?y abriter mais ne parviennent pas à le man?uvrer. La tente fait prise au vent, le radeau dérive. Au lieu d?aller vers Cuba, les voilà entraînés vers le large. Ils sont à huit milles marins de la côte de Cuba, c?est-à-dire à environ quatorze kilomètres. Ils la distinguent. Mais, irrésistiblement, le vent les en éloigne. Un moment, un avion américain les survole, mais il continue sa route. Au bout de deux heures, un cargo venant du large apparaît. Manifestement, il a vu le radeau pneumatique orange avec sa tente bien visible. Il approche et met en panne. Un canot descend le long de son flanc, avec des hommes aux avirons. Ils approchent et interpellent les «naufragés» en allemand ! C?est le cargo hambourgeois «Lalli». Gun-Gun et ses quatre soi-disant naufragés font une «drôle de tête». Il faut bien qu?ils acceptent de monter sur le pont du bateau sauveteur, sous peine de paraître suspects ! Ils s?apprêtent à raconter la fable du naufrage? (à suivre...)