L'Assemblée générale de l'ONU devait tenir une réunion d'urgence, ce jeudi matin, pour appeler au respect de l'appel au cessez-le- feu à Gaza lancé par le Conseil de sécurité, a annoncé un porte-parole. A la demande de plusieurs Etats membres, le président de l'Assemblée générale, Miguel d'Escoto, a convoqué une séance plénière pour discuter de la question de Gaza. Le but est d'«envoyer un message fort selon lequel la communauté internationale est pleinement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat», a déclaré le porte-parole. La séance, lors de laquelle de nombreux Etats ont demandé à s'exprimer, pourrait se prolonger jusqu'à vendredi, et donner lieu au vote d'une résolution. Escoto avait prévu de tenir cette réunion d'urgence demandée par la Malaisie, l'Indonésie, la Syrie et le Venezuela la semaine dernière, alors que les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et occidentaux négociaient à l'ONU les termes d'une résolution du Conseil de sécurité. Mais il y avait renoncé peu avant l'adoption, jeudi dernier, par le Conseil de sécurité de la résolution 1860, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat, durable et pleinement respecté dans la bande de Gaza. Cette résolution est pour l'instant restée lettre morte et le conflit à Gaza entre Israël et le Hamas en est à son 19e jour. Le mouvement des non-alignés au sein de l'ONU a publié cette semaine un communiqué condamnant dans les termes les plus forts le rejet par Israël de la résolution 1860 du Conseil de sécurité et son attitude de défi évident face aux appels répétés de la communauté internationale à un arrêt complet des activités militaires. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a entamé, hier mercredi, en Egypte, une tournée régionale pour tenter d'obtenir l'arrêt des combats, a affirmé qu'il «n'y avait plus de temps à perdre pour que cesse la guerre de Gaza».