L'Assemblée générale des Nations unies a condamné le coup d'Etat de dimanche au Honduras et réclamé le retour immédiat du président destitué Manuel Zelaya. Cette résolution adoptée par acclamations a appelé les 192 Etats membres à ne reconnaître aucun autre gouvernement que celui de Zelaya. Celui-ci, qui était présent à New York pour l'Assemblée générale, a été arrêté dimanche matin par l'armée dans sa résidence à Tegucigalpa et expulsé vers le Costa Rica. Fort d'un solide soutien au sein de la communauté internationale, le président du Honduras a annonce qu'il retournera dans son pays aujourd'hui en tant que chef de l'Etat et escorté par plusieurs dirigeants sud-américains. Imbroglio diplomatique en perspective si réellement son retour est accompagné par le président de l'Assemblée général des Nations unies, Miguel D'Escoto, la présidente argentine Cristina Fernandez, le président équatorien Rafael Correa et le président de l'Organisation des Etats américains (OEA), Jose Miguel. Invité à s'exprimer devant l'AG de l'ONU, Zelaya a précisé qu'il entendait retourner au Honduras pour achever son mandat, mais a annoncé qu'il ne briguerait pas de réélection. L'opposition aura gagné à ce niveau, elle qui l'a déchu parce que justement, il voulait changer la Constitution pour s'offrir un nouveau mandat. Acteur majeur sur l'échiquier du continent, les Etats-Unis ont également donné leur soutien au président hondurien qui devait rencontrer des responsables du département d'Etat US à Washington en marge du sommet extraordinaire de l'OEA auquel il a pris part.