Résumé de la 3e partie n Vêtu de l'uniforme du gouverneur de la prison, Etienne Pellot s'enfuit et trouve refuge dans l'hôtel d'un de ses compatriotes .... Durfort survient à ce moment. Mis au courant de la situation, il donne à la jeune femme des vêtements masculins, précaution indispensable au cas où le général la ferait rechercher, et il conseille à Pellot d'aller essayer d'embarquer sur le port. Les voici donc, la Liégeoise et lui, déambulant sur les quais. Le corsaire ne tarde pas à remarquer quatre marins passablement ivres se plaignant, avec un fort accent irlandais, qu'un capitaine a refusé de les prendre à son bord. Un peu plus loin, il avise les quatre hommes d'équipage d'une petite embarcation à une voile qui quittent leur bateau pour se rendre dans un cabaret. Dès qu'ils ont disparu, il revient vers les Irlandais — Cela vous plairait de m'accompagner sur le continent ? Et il ajoute en tapant la main sur sa poche : — J'ai de l'or ! Les Irlandais semblent convaincus. En tout cas, ils l'aident à lever l'ancre et ils sont bientôt tous les six en mer, en comptant la belle Liégeoise. Au même moment, le canon tonne : l'évasion a été découverte. Peu après, deux puissants navires de guerre, une frégate et une corvette, se mettent à leur poursuite. Les marins irlandais, subitement dégrisés, comprennent, au propre comme au figuré, dans quelle galère ils se sont mis. Ils n'ont plus le choix, ils doivent partager les risques de celui qui les a recrutés et ils participent à la manœuvre. Etienne Pellot n'a jamais eu son pareil pour échapper à ses poursuivants, mais deux navires de cette taille, c'est tout de même beaucoup ! La frégate et la corvette se rapprochent inexorablement et elles se mettent à tirer. Plusieurs boulets soulèvent des gerbes d'écume autour de la petite embarcation et l'un d'eux perce sa voile. Heureusement, le corsaire connaît les environs de Dunkerque, pourtant bien éloigné de son Pays basque natal. Il sait qu'aux approches du port se trouvent deux bancs de sable particulièrement redoutables pour les navires. Il s'engage résolument entre eux, au risque de s'échouer, et parvient à rester dans l'étroit passage. Et les Anglais, après avoir lâché une dernière salve de dépit, sont obligés de faire demi-tour. À la suite de son exploit, Etienne Pellot n'a pas épousé la belle Liégeoise. Peut-être lui a-t-elle accordé ses faveurs, ce qui n'aurait pas été immérité après ce qu'il avait fait pour elle, peut-être pas. En tout cas, elle s'est retirée dans un couvent. Quant à Pellot lui-même, il a, bien sûr, repris la mer où il a accompli d'autres actions d'éclat, et il est mort longtemps, longtemps après, en 1856, âgé de quatre-vingt-onze ans. Parmi tous ses souvenirs, c'était toujours le même qui avait sa préférence. Et l'histoire qu'il racontait à ses petits-enfants commençait invariablement par : — Le jour où je suis arrivé dans la forteresse de Folkestone, dont le gouverneur était sir Thomas Wanley...