Ambition n La nouvelle politique gouvernementale qui vise le renouveau agricole est construite essentiellement sur de la sécurité alimentaire. C'est le rappel fait hier par le directeur des services agricoles de la wilaya d'Alger Laâbidi Hamdaoui, lors de son passage au forum d'El- Bahdja. «Les nouvelles orientations agricoles adoptées dernièrement par les deux chambres parlementaires visent principalement l'intensification de la production et par voie de conséquence les prix des fruits et légumes devraient baisser», a ajouté l'invité de la radio. Celui-ci a ensuite rappelé l'ensemble des mesures incitatives surtout avec l'instauration des contrats de performance que le gouvernement a entrepris visant à augmenter la production agricole et à assurer l'autosuffisance alimentaire. Autre mesure, le crédit d'accompagnement et de soutien refig dont a bénéficié l'agriculteur. Il s'agit d'un crédit de fonctionnement incitatif dès lors qu'il est sans intérêt. Néanmoins, il dira que sa durée de remboursement d'une année est incompatible avec l'investissement dans certaines filières agricoles, par exemple en arboriculture. Il a ajouté encore que dans le cadre la loi de finances complémentaire, un nombre de mesures d'allégement fiscal ont été prises dont entre autres la suppression de la TVA y compris dans l'acquisition de certains intrants (engrais..). M. Laâbidi dira en outre, que pour évier la dépendance «nous avons lancé un programme spécifique pour redynamiser la production des semences afin de réduire la facture de l'importation». Il faut professionnaliser la filière semence, dira-t-il. L'objectif de son département est «d'atteindre un taux de croissance agricole annuelle de 8 % entre 2009 et 2013. Ce taux est proche du taux national escompté», a expliqué M Laâbidi. Rappelant qu'entre 2000 et 2003 ce taux était seulement de 1%, il a estimé que la valeur de la production agricole nationale est de 10 milliards de dollars tandis que dans la wilaya d'Alger elle a atteint les 12 milliards de dinars. L'objectif est d'arriver à 18 milliards de dinars d'ici 2013, a t-il précisé. D'autant, dit-il, que les moyens financiers existent et que chaque wilaya est dotée d'une enveloppe trimestrielle sachant que chacune a ses spécificités agricoles et doit relever le défi. Répondant à la question sur le détournement du foncier agricole ,l'orateur a souligné que 8 000 hectares de terre agricole ont été perdus depuis 2000. 450 exploitations soumises pourtant au contrôle ont été détournés de leur vocation, 136 titres ont été proposés à la déchéance,suivis d'annulation des droits d'exploitation. Une cinquantaine de cas ont été traduits devant la justice et sont passibles de sanctions pénales, dira-t-il . la cause : substitution de terres agricoles par des cités urbaines construites illicitement.