Khaled Mechaâl a déclaré hier, mercredi, qu'il était «temps de parler» avec le mouvement dans un discours à Damas retransmis par plusieurs chaînes satellitaires arabes. «Depuis trois ans, on tente de se débarrasser du Hamas en imposant notamment un blocus. Il est temps de commencer à parler au Hamas, une force dont la légitimité a été confortée par la guerre de Gaza», a lancé Mechaâl. Selon lui, un des résultats de l'offensive lancée par Israël contre le Hamas à Gaza, «première grande et véritable guerre que notre peuple remporte est que le Hamas et la résistance se sont imosés comme une partie incontournable». «Il reste deux batailles à gagner : celles de la levée du blocus et de l'ouverture des points de passage, notamment celui de Rafah entre l'Egypte et la bande de Gaza, qui est notre fenêtre sur le monde, a déclaré Mechaâl. Il s'en est également pris à l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, l'accusant d'avoir «abandonné la résistance face à l'occupation israélienne» et a appelé les Palestiniens de Cisjordanie à se joindre au combat de Gaza. Le dirigeant de Hamas a en outre affirmé qu'il était favorable à une réconciliation palestinienne «mais sur une base de résistance, pas sur la base de négociations absurdes et de concessions vis-à-vis d'Israël».