Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a réclamé ce samedi sur la radio allemande Deutschlandfunk l'ouverture des points de passage à Gaza pour permettre l'apport d'une aide humanitaire aux Palestiniens. Le plus important maintenant, c'est de s'occuper des gens «qui n'ont plus de toit, de nourriture et ne reçoivent plus de soins médicaux», a dit M. Solana sur la radio publique. «Pour cela, le gouvernement à Jérusalem doit ouvrir les frontières», a-t-il ajouté, précisant que l'UE refusait toutefois de travailler avec le Hamas. L'Union européenne souhaite en outre l'ouverture d'une enquête internationale sur les attaques armées perpétrées pendant trois semaines par Israël à Gaza. «Il faut déterminer si Israël a commis des crimes de guerre durant cette période», a-t-il souligné. Une délégation du Hamas de Gaza est arrivée hier vendredi en Egypte pour de nouvelles discussions sur une trêve durable avec Israël par l'entremise du Caire. Les discussions seront centrées sur la consolidation du fragile cessez-le-feu, décrété séparément dimanche par Israël puis par le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ainsi que sur l'ouverture des points de passage. Par ailleurs , plus de 200 écoles de la bande de Gaza gérées par l'ONU ont rouvert ce samedi pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Quelque 200 000 enfants fréquentent les 221 écoles du territoire administrées par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Beaucoup ont été utilisées comme refuge par des dizaines de milliers de Palestiniens pendant l'offensive israélienne. Des bombardements avaient touché et fait des victimes dans trois écoles, ainsi que dans le principal complexe de l'Unrwa, le plus meurtrier ayant fait plus de 40 morts le 6 janvier dans une école de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. L'offensive israélienne a fait au total 1 330 morts, dont 437 enfants, selon les services médicaux du territoire palestinien. Les 1,5 million de Palestiniens de la bande de Gaza, pour la plupart des réfugiés, sont lourdement dépendants de l'aide humanitaire internationale dans ce territoire pauvre, surpeuplé et soumis à un blocus israélien.