Condamnation n La tenue, à Barcelone, d'un salon immobilier marocain dont les promoteurs invitent à faire des affaires dans les territoires sahraouis occupés. «C'est une provocation de voir comment le Maroc n'a aucun scrupule à annoncer le pillage du Sahara occidental et comment les entreprises immobilières et européennes se frottent les mains devant la perspective de se partager le gâteau de la côte du Sahara occidental», a souligné dans un communiqué La Coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental (Ceas), qui soutient le peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination et l'indépendance. Elle considère que cette foire viole les différentes résolutions de l'ONU interdisant l'exploitation des richesses du Sahara occidental sans le consentement de ses légitimes représentants. Elle a estimé que «si la promotion des affaires immobilières dans les territoires sahraouis occupés se fait avec les subventions de la mairie de Barcelone et de la Generalitat de Catalogne, il reste clair que ces institutions sont en train de financer un délit international avec l'argent des contribuables catalans, et deviennent ainsi des complices de l'exploitation et du pillage du Sahara occidental». Tout en dénonçant le silence du Parlement catalan, l'ONG estime que «les motions et résolutions en faveur de ce peuple ne servent à rien si, derrière son dos, on négocie avec sa terre et on continue en même temps à vendre des armes au Maroc». La Ceas a appelé les partis politiques, syndicats, associations de jeunes et les organisations solidaires à s'opposer à cette flagrante violation de la légalité internationale et à soutenir le mouvement de solidarité avec ce peuple. Par ailleurs, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, dans une lettre adressée à Ban Ki-moon, a exhorté l'Onu d'intervenir pour amener le Maroc, qui a entamé une grande opération de reconstruction et consolidation de son mur militaire au Sahara, à se conformer à la légalité internationale. M. Abdelaziz a rappelé, dans sa lettre, que «le Maroc procède depuis le mois d'octobre dernier à la reconstruction, l'élargissement de ce mur et au renforcement de ses bases militaires. Il a estimé que cette énième agression marocaine constitue une provocation inadmissible non seulement pour la partie sahraouie, mais aussi pour la communauté internationale dans son ensemble. M. Abdelaziz estime que cela est une violation du cessez-le-feu en vigueur et une menace sur la vie des nomades sahraouis vivant à proximité du mur militaire. Selon lui, le Maroc est responsable des répercussions graves induites par cette escalade sur la sécurité, la paix et la stabilité dans la région, au moment où le nouvel envoyé personnel du SG de l'Onu au Sahara occidental s'apprête à prendre ses fonctions.