Les promoteurs invitent, à grands renforts publicitaires, à «faire des affaires» au Sahara occidental. Le Maroc continue le pillage du Sahara occidental. Le royaume chérifien agit comme seul maître abord et patron des territoires occupés. A partir de Barcelone, les industriels marocains, en complicité avec le Makhzen, ont lancé un appel aux investisseurs et promoteurs étrangers pour venir investir au...Sahara occidental. Les promoteurs invitent à grands renforts publicitaires à «faire des affaires» dans les territoires sahraouis occupés. Cela s'est passé à l'occasion de la tenue du salon immobilier marocain qui s'est tenu à Barcelone, en Espagne. Cet appel n'est pas passé sans susciter des réactions. Les ONG sont les premières a dénoncer cette «exploitation marocaine». La Coordination espagnole des associations solidaires du Sahara occidental (Ceas) n'est pas restée muette. «C'est une provocation de voir comment le Maroc n'a aucun scrupule à annoncer le pillage du Sahara occidental et comment les entreprises immobilières et européennes (à) se frotter les mains devant la perspective de se partager le gâteau de la côte du Sahara occidental», a dénoncé cette organisation dans un communiqué publié par l'APS. La même source ajoute que cette foire marocaine «viole les différentes résolutions de l'ONU interdisant l'exploitation des richesses du Sahara occidental sans le consentement de ses légitimes représentants». Cette organisation a fait savoir que toutes les institutions catalanes ont adopté des motions en faveur du peuple sahraoui et d'une solution juste au conflit qui doit passer par le respect de la légalité internationale. «Si la promotion des affaires immobilières dans les territoires sahraouis occupés se fait avec les subventions de la mairie de Barcelone et de la Generalitat de Catalogne (Ndlr: gouvernement de la communauté autonome de la Catalogne), il reste clair que ces institutions sont en train de financer un délit international avec l'argent des contribuables catalans, et deviennent ainsi des complices de l'exploitation et pillage du Sahara occidental», dénonce-t-elle encore. A noter que la Ceas regroupe environ 200 associations de soutien au peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination et l'indépendance. Dans un autre registre, le Maroc continue son escalade militaire des territoires occupés. Le président sahraoui, M.Mohamed Abdelaziz, a appelé l'ONU à intervenir en «urgence» pour arrêter «immédiatement» cette nouvelle escalade militaire marocaine. Le président sahraoui a rappelé à l'ONU la volonté persistante du Maroc qui continue sa «grande opération de reconstruction et consolidation de son mur militaire au Sahara». M.Abdelaziz a estimé, dans sa lettre à M.Ban Ki-moon, que ces «agressions militaires marocaines» constituent une «provocation inadmissible» non seulement pour la partie sahraouie, mais également pour la communauté internationale dans son ensemble, rappelant que l'accord militaire établit clairement que les deux parties sont tenues de respecter la situation prévalant avant la cessation des hostilités et, partant, interdit tout renforcement ou consolidation des dispositifs militaires des deux parties. Par la même occasion, le président sahraoui n'a pas omis de rappeler la situation «détériorée» des droits de l'homme dans les territoires occupés. Le Maroc «persiste dans ses violations des droits de l'homme au Sahara occidental», comme souligné dans les rapports d'organisations internationales, dont le Haut Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, Amnesty International, Human Rights Watch et d'autres.