Le locataire de la Maison-Blanche, une semaine après son investiture, affiche sa volonté d'instaurer une nouvelle relation entre les Etats-Unis et le monde musulman, gommant ainsi la vision de son prédécesseur pour qui tous les musulmans sont à l'origine de tous les maux de l'Occident. «Ce que nous allons offrir au monde musulman, dans son acception la plus large, c'est la main de l'amitié», a déclaré, hier, le nouveau président américain, Barack Obama, lors d'un entretien accordé à la Chaîne Al Arabiya, sans répéter que cela se ferait dans les cent prochains jours. Une semaine après son investiture à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama s'engage à renouer de nouveau la relation avec le monde musulman, lequel a été longtemps considéré comme responsable de tous les maux par son prédécesseur George W. Bush. Le nouveau président américain a exprimé clairement sa relation envers les musulmans qui se fondera désormais sur «le respect et l'intérêt mutuels». En effet, M. Obama a promis durant sa campagne de s'adresser au monde musulman depuis un «forum islamique majeur» au cours des 100 premiers jours de sa présidence. Pour donner plus de poids à son engagement, ce forum se tiendra dans une capitale musulmane. Ainsi, les Etats-Unis sont prêts à lancer un nouveau partenariat fondé sur le respect et l'intérêt mutuels avec le monde musulman. Tendre «la main de l'amitié» au monde musulman et restaurer la relation qu'ont les Etats-Unis avec lui, telle est la devise du nouveau président américain. Il a assuré que son administration ferait très clairement la distinction entre Al-Qaîda et ceux qui ne sont tout simplement pas d'accord avec elle. Selon lui, les dernières déclarations des dirigeants d'Al-Qaîda montrent qu'ils semblent nerveux. Ce qui signifie nettement le changement capital d'une relation qui a été souvent tendue après les crispations causées par la guerre en Irak et les politiques meurtrières de son prédécesseur, George W. Bush, dans une bonne partie du monde musulman. La déclaration de M. Obama montre sa volonté de restaurer un lien durable et mutuel avec les musulmans assimilés trop longtemps aux terroristes. Par ailleurs, le président américain Barack Obama a réaffirmé son intention de permettre l'ouverture de discussions avec l'Iran et de tendre la main au régime islamique si ce dernier desserre le poing. Une première dans la diplomatie américaine envers cette république islamique que son prédécesseur a longtemps voulu agresser. «Je pense qu'il est important que nous soyons prêts à parler à l'Iran, pour dire très clairement où sont nos divergences, mais aussi où se trouvent les possibilités de progrès», a indiqué M. Obama. «Au cours des prochains mois, nous allons élaborer le cadre général et l'approche. Et, comme je l'ai dit dans mon discours d'investiture, si des pays comme l'Iran sont prêts à ouvrir le poing, ils trouveront une main tendue de notre part», a-t-il ajouté. Les Etats-Unis et l'Iran n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Le prédécesseur de M. Obama, George W. Bush, conditionnait l'ouverture de discussions avec l'Iran à la suspension par le régime islamique de ses activités nucléaires les plus sensibles.