L'armée israélienne a menacé, hier, de reprendre ses opérations d'assassinats des dirigeants politiques de la résistance palestinienne, notamment le dirigeant du mouvement Hamas, le cheikh Ahmad Yassine. «Le cheikh mérite la mort et je lui conseille d'entrer dans la clandestinité», a affirmé le vice-ministre de la Défense Zeev Boïm, cité par la radio militaire. Les responsables militaires israéliens entendent, selon la radio israélienne, riposter à l'attaque menée, mercredi dernier, par une jeune mère palestinienne qui a fait exploser la charge qu'elle portait à Erez, le principal point de passage entre la bande de Ghaza et Israël, tuant quatre soldats israéliens. L'armée israélienne impute au cheikh Yassine cette attaque. «Ils (les Israéliens) savent que cheikh Yassine n'a rien à voir avec l'action militaire, mais ils cherchent un prétexte pour rassurer leur peuple et couvrir leur échec», a déclaré cheikh Yassine à des journalistes à Gaza. Interrogé par la radio militaire, le général de réserve Amos Gilad, proche conseiller du ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, a déclaré que l'armée israélienne «utilisera tous les moyens nécessaires» pour s'en prendre à ce qu'il a qualifié de «terrorisme», en référence à la résistance du peuple palestinien à l'occupation. Cheikh Yassine avait échappé à une tentative d'assassinat le 6 septembre lors d'un raid aérien visant un bâtiment où il se trouvait avec d'autres dirigeants du Hamas à Ghaza. La communauté internationale, notamment l'ONU et l'Union européenne, a réclamé du gouvernement israélien de mettre fin aux assassinats des dirigeants palestiniens.