Equipement n Le Centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU Frantz-Fanon de Blida s'est doté, d'un appareil de production de plaquettes de sang de dernière génération. Cet appareil appelé sétaphérèse, a été inauguré, hier, en présence des autorités locales et du représentant du directeur de la santé de la wilaya de Blida, nous a appris le président de l'association El-Badr de l'aide aux cancéreux, le Dr Moussaoui. Cet appareil additif qui permettra de renforcer l'appareil qu'utilise actuellement le CTS, est le don d'un bienfaiteur de Blida à l'association El-Badr, selon le vice-président de l'association, Kamel Bensaibi et qui, à son tour, a été offert par l'association, au CTS au profit de tous les malades dont les cancéreux. «C'est un plus pour le malade. On voudrait avoir une banque de données pour répondre au minimum à la demande des malades de l'hôpital de Blida dont ceux atteints de cancers de sang», a-t-il insisté. Désormais les plaquettes devront être produites à Blida à partir d'un seul donneur grâce à cet appareil de haute technologie, ce qui évitera le recours à d'autres hôpitaux pour demander des plaquettes, ces cellules qui connaissent généralement une grande pénurie et une contrainte aux malades. Auparavant, nous n'arrivions à produire des plaquettes sanguines qu'à partir de 10 à 12 donneurs. Ce qui explique l'intérêt de cet appareil qui nous fait gagner du temps et nous permet d'avoir plus de donneurs, si donneurs il y a !», nous a expliqué le vice-président de l'association. Enfin, on peut se féliciter de voir cet appareil de haute génération qui n'attend que le donneur, en sachant que la durée de vie des plaquettes de sang ne dépasse pas les quatre jours. «Nous sommes toujours en face de cette contrainte : le manque de donneurs», se désole, cependant, notre interlocuteur qui souhaite, grâce à cet appareil, l'autosuffisance en plaquettes de sang et, pourquoi pas, en donner à d'autres CTS hors Blida. Il est à rappeler que l'association El-Badr a récemment installé, sur l'initiative d'une pharmacienne, membre de l'association, un groupe féminin dont des enseignantes à la retraite, des professeurs d'université, des pharmaciennes, des psychologues qui ont été chargées de faire du porte-à-porte pour sensibiliser et convaincre les femmes de donner leur sang. «Chacune active dans son domaine. Ces femmes ont été les premières à donner leur sang», a-t-il repris. Nous avons récemment rencontré Khadidja, 32 ans, venue de Beni Mered et qui a décidé de donner son sang pour sa sœur atteinte d'un cancer. «J'ai toujours été réticente par peur d'être contaminée de maladies graves tel le sida, mais, à présent, grâce à l'association qui a su me convaincre, j'ai décidé de devenir une donneuse permanente au profit d'autres malades», nous a-t-elle déclaré.