Rencontre n Une réunion de travail et d'évaluation s'est tenue le 21 janvier dernier entre le coordinateur et le rapporteur du Comité national de lutte contre l'hépatite et les services de prévention du ministère de la Santé. La rencontre était destinée, notamment, à désigner les différents centres de référence répartis sur les principales régions sanitaires du pays, (nord, Est, Ouest et Sud). Les professionnels ont exprimé leur souhait de voir ces centres dotés de tous les moyens matériels nécessaires pour une bonne prise en charge des malades. Ces centres auront pour mission de rapprocher le malade des structures de traitement d'hépatites, toutes formes confondues. Cette rencontre sera l'occasion aussi de remettre sur la table les quatre PCR (Polymerase Chain Reaction) promises par le ministère de la Santé. La disponibilité de ces techniques de biologie moléculaire à travers plusieurs régions du pays est plus qu'indispensable. Elle éviterait aux médecins de faire face au flux de malades contraints de faire le déplacement à Alger faute de PCR dans leur ville d'origine. A noter que jusqu'à un passé récent, seul l'Institut Pasteur d'Alger disposait de ce genre de matériels. A ce problème, vient s'ajouter le manque de médecins spécialisés dont souffrent beaucoup d'établissements hospitaliers de l'intérieur du pays. Cette déficience est d'autant plus importante qu'«il existe un manque terrible d'information, de formation et de prévention à l'égard du personnel hospitalier», témoigne le professeur Saâdi Berkane, du service hépato-gastroentérologique de l'hôpital de Bologhine (Alger). Mais le maillon faible de toute cette chaîne reste sans doute l'absence de suivi et de contrôle des différents budgets alloués à la lutte contre cette pathologie. «Nous n'avons pas un système de veille obligatoire pour les cas d'hépatite qui ne peuvent que prendre des proportions importantes devant le non-respect des règles d'hygiène», explique le professeur Berkane. Il est utile de rappeler, dans ce cadre, que «toute procédure à visée diagnostique ou thérapeutique qui ne respecte pas les règles élémentaires d'hygiène expose le patient au risque de survenue d'une infection nosocomiale», insiste notre interlocuteur. Certains médecins continuent, néanmoins, par manque de moyens et d'information, à désinfecter avec un matériel obsolète. Or, aujourd'hui, seule l'utilisation des autoclaves est à même d'assurer une bonne stérilisation.