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Théâtre / «L'homme nu»
Terre spoliée, identité volée
Publié dans Info Soir le 14 - 02 - 2009

Scène n La pièce intitulée L'homme nu a été présentée, jeudi, au Théâtre national.
Ecrite par le Palestinien Ouadiï Ismander, adaptée et mise en scène par Belkacem Ammar Mohamed, la pièce réfléchit, tout d'abord, à la question de l'identité, à travers laquelle elle aborde la cause palestinienne. Le personnage autour duquel se déroulent les séquences scéniques est l'incarnation de la terre et de l'identité palestiniennes, terre spoliée et identité réprimée.
Le protagoniste, anonyme, sans nom et sans âge, mais qui a des antécédents historiques et des référents culturels millénaires, fait incursion dans un tribunal pour plaider sa cause – c'est là où se déroule la pièce.
Mais les juges, représentants de loi, au lieu de prêter l'oreille à ses doléances, ses griefs et ses revendications, alors qu'ils sont censés rendre justice, accusent l'inconnu, l'étranger de folie, de factieux et le chargent de tous les crimes. Ils le torturent, le jettent en prison.
La pièce, chargée d'images et de marques référentielles, s'organise alors autour d'un homme à travers lequel se dit la Palestine. C'est l'histoire d'un peuple qui, en se réveillant un matin, s'est retrouvé sans terre ni maison, et même sans identité. Il plaide sa cause, mais les juges refusent de l'écouter. Ils parlent et ils l'interrompent. Sa cause est suspendue comme la cause palestinienne ; celle-ci est, depuis soixante ans, ajournée par les instances internationales.
La pièce, même si elle raconte la Palestine, même si elle est circonscrite dans une géographie territoriale et culturelle déterminée, revêt, de par son contenu, une dimension universelle. La thématique centrale est l'identité. Une question sur laquelle s'interroge tout homme. Même si elle raconte la Palestine, la pièce concerne également le reste du monde arabe et musulman, par extension. Car les sociétés arabes sont, depuis le recouvrement de leur indépendance, aux prises avec leur identité. Toutes sont marquées par un déficit identitaire. Et cela est perceptible dans les comportements et les raisonnements. La société algérienne, plus précisément, est concernée. Elle vit depuis l'indépendance un malaise identitaire. Spoliée jusque dans sa culture et son histoire durant la colonisation, elle peine aujourd'hui à recouvrer sa mémoire et à se réconcilier avec les différentes composantes de son passé.
Le peuple algérien se cherche encore ; et en attendant de retrouver ses repères et de reconquérir sans tabou ni complexe, son histoire, il continue de s'identifier à des référents culturels qui ne sont pas les siens. L'homme nu est une pièce à forte charge expressive. Elle est une leçon sur l'identité ainsi que sur le droit de se nommer dans son individualité et son historicité. La pièce, produite par le Théâtre national, entre dans le cadre de «El-Qods, capitale éternelle de la culture arabe», une manifestation culturelle et artistique dédiée à la Palestine.


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