Les mythes et les légendes se construisent autour de ce lien indéfectible. Le Théâtre national algérien a présenté, hier, durant une conférence de presse une nouvelle pièce intitulée «L'homme nu» de Wadiaâ Ismander, adaptée et mise en scène par Belkacem Amar Mohamed, scénographie de Mourad Bouchehiret et conception et exécution des marionnettes par Ben Chemissa Kada. L'histoire relate les misères des peuples qui se retrouvent déshérités de leur raison de vivre en l'occurrence, de leurs terres et de leur identité. Voulant intervenir auprès de la justice, le dossier de cette affaire est toujours renvoyé aux calendes grecques. Le problème perdure et les maux aussi. Le metteur en scène, Belkacem Amar Mohamed, veut donner à cette adaptation une dimension de solidarité à tous les peuples opprimés en général et au peuple palestinien en particulier. La terre est l'enjeu majeur pour les colons comme pour les Palestiniens. Les premiers veulent cultiver de grands domaines, agrandir leur pays, les seconds défendent la terre de leurs ancêtres et un mode d'existence ancestral, car le système de représentation n'est pas le même. La terre est une religion mais aussi une histoire, celle de l'identité palestinienne. Chaque clan a inscrit son humanité dans la terre. Dans la conscience de ce peuple, la terre ne peut jamais être vendue, elle est transmise par le père de génération en génération. Ainsi, cette terre désigne aussi le lieu de repos des ancêtres. Les mythes et les légendes se construisent autour de ce lien indéfectible. La question implique une double perspective, Le respect qu'on porte à l'autre et celui dont on bénéficie de sa part, Cela signifie que le sujet n'est pas sûr de bénéficier d'une relation semblable. Cette dernière est dans le texte une solidarité qui pousse un sujet à percevoir autrui comme une valeur absolue, qui lui fait désirer d'être perçu comme tel par autrui, qui, dans le meilleur des cas, place deux sujets en position de réciprocité absolue. Une telle approche des relations aboutit à l'aliénation du sujet, voire à la négation de l'objet de son désir. À partir de l'analyse du comportement des enfants et des femmes victimes de ce type de violence, les auteurs proposent un schéma multidimensionnel du processus basé sur les sentiments, les aspects cognitifs et les comportements. Cet espace scénique s'inscrit autant dans l'édifice théâtral que dans l'espace public, urbain ou rural, fixe ou itinérant, convoquant l'ensemble des disciplines artistiques, pour le plaisir des sens, le divertissement et la confrontation avec les histoires de notre temps. Le théâtre nous offre un champ d'étude privilégié pour la conception d'espaces destinés à établir des relations entre émetteur et récepteur en élargissant les espaces destinés à des contacts, à des échanges et à la représentation, autrement dit, faire un travail de conviction.