Résumé de la 2e partie n Le prince et son griot arrivent dans un royaume où un caïman exige le sacrifice d'une jeune fille pour laisser les riverains s'approvisionner en eau... L'homme qui les avait accompagnés jusqu'au fleuve, fut surpris de revoir le prince et son griot. — Comment êtes-vous parvenus à échapper au caïman ? demanda-t-il. — Il est des questions qui doivent rester sans réponse, dit le prince. L'homme n'insista pas. Le lendemain, le roi, suivi de ses ministres et de toute la population de la capitale, s'approchait lentement du fleuve pour remettre sa propre fille au caïman, lorsqu'il aperçut soudain la dépouille de l'animal gardée par un chien. Surpris, il donna l'ordre à tout le monde de s'arrêter et de faire silence. — Je vous annonce la mort du caïman, s'écria le roi en souriant. A cette nouvelle, tout le monde se précipita dans l'eau du fleuve. Puis le roi voulut savoir qui avait tué le caïman. — J'accorderai tout ce qu'il voudra à celui qui a réussi à nous débarrasser de ce maudit animal, déclara-t-il. Trois hommes prétendirent avoir tué le caïman. Le roi réfléchit un moment avant de leur dire : — Le valeureux chasseur qui a tué le caïman a laissé son chien pour en garder la dépouille. Je veux donc savoir à qui appartient ce chien. Chacun des trois hommes déclarant en être le propriétaire, le roi leur ordonna de s'approcher du chien pour le caresser. L'animal les mordit tous les trois en aboyant furieusement. — Vous mentez, dit le roi. Un chien ne mord pas son maître. L'homme qui avait hébergé le prince et son griot, s'avança alors. — Est-ce toi qui as tué le caïman ?, lui demanda le roi. — Non ! Mais je connais celui qui l'a tué. — Où est-il ? demanda le roi. — Il dort dans ma case. Le roi envoya deux soldats avec ordre de le ramener rapidement. Lorsque le prince fut devant lui, le roi lui dit : — C'est donc toi qui as tué le caïman ? — Oui, dit le prince, qui était pieds nus. — Peux-tu le prouver ? — Oui ! Le chien qui garde la dépouille de l'animal m'appartient. Le prince s'approcha de son chien et le caressa avant de le détacher. Puis il retourna le caïman. Une paire de chaussures se trouvait sous le corps de l'animal. Il les ramassa et se chaussa. — Cet homme est bien le valeureux chasseur qui a tué le caïman, déclara le roi devant la foule. Je lui demandais une preuve et il m'en a fourni deux. Tout le monde acclama longuement le prince. — Que souhaites-tu en guise de récompense ? demanda enfin le roi. — La main d'une de tes filles, répondit le prince. — Je n'en ai qu'une, dit le roi. Mais je te l'accorde avec plaisir. Le mariage fut célébré avec faste. Le roi n'avait pas de fils. Avant de mourir, il désigna son gendre comme héritier. Dès qu'il fut sur le trône, celui-ci leva une armée. Et il partit en guerre pour récupérer le trône que son frère cadet lui avait usurpé quelques années plus tôt.