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Constantine
Mort du marché aux puces
Publié dans Info Soir le 19 - 02 - 2009

La fin n Sous les arches audacieuses du pont de Sidi Rached se tient, tous les matins, comme depuis bien longtemps, le marché aux puces du «Remblai» et son côté «folklore citadin» que les amateurs de flâneries ont toujours apprécié.
Il ne fait cependant plus de doute que la démolition – achevée – du quartier voisin du Bardo, la rénovation de la vieille ville et les grands projets de modernisation inscrits dans la capitale de l'Est algérien annoncent la mort prochaine de cet endroit que certains trouvent pittoresque, alors que beaucoup d'autres ne le regretteront pas.
Autrefois, le «Remblai» connaissait une certaine prospérité car il abritait, outre le marché aux puces, des dinandiers, des brocanteurs et d'autres artisans, avant que tout ce beau monde ne soit déplacé ou, dans certains cas, maintenu en activité mais à l'autre bout du quartier.
L'appellation de «Remblai» renvoie vraisemblablement aux travaux effectués quelques décennies seulement après la prise de Constantine, au début de la colonisation française. L'occupant avait entrepris alors de défigurer la ville du Vieux Rocher et son magnifique site dont le défilé a été comblé au niveau de deux endroits distincts (Bab el-Djabia et Bab El-Oued) qui formaient les portes sud et ouest de cette cité, véritable îlot citadelle.
En 1912, l'inauguration du pont de Sidi Rached, élégant ouvrage de maçonnerie, devait rehausser la beauté de ce qui a été épargné de la vieille ville, désormais traversée par des artères «haussmanniennes». Mais les terrasses et les tuiles romaines, rouge écarlate, qui dévalaient en cascades rieuses jusqu'au bord du précipice, sont désormais, pour la plupart, des décombres hérissés de poutres en genévrier imputrescible, en attendant de pouvoir égayer de nouveau le panorama, à la fin des travaux de rénovation entamés récemment. Autrefois, jusqu'au milieu des années 1970, raconte-t-on, c'était «sous le pont», tout près de notre marché, que l'on situait les bas-fonds de la ville. On y entre par l'artère commerçante de la Souika où, sur le pavé, les passants contemplent des marchandises aussi hétéroclites qu'incongrues en ces lieux, comme les appareils ménagers, la viande rouge, les épices, la quincaillerie, les cigarettes ou l'habillement.
Mais on peut remarquer aussi que les Puces ne sont plus aussi fournies que jadis, bien que l'on continue d'y trouver encore le même genre de bric-à-brac, les fameuses semelles de cordonnier «n°12», des pneus d'un autre temps à peine usagés, un trousseau de clefs à l'histoire perdue à jamais, mais aussi, d'autres objets antiques.
La face cachée… n C'est qu'aujourd'hui, le marché est beaucoup plus «aux normes», il a souvent été fréquenté par les marginaux qui s'adonnaient à des activités répréhensibles, jeux de hasard, recel ou pire encore. La peu glorieuse réputation qu'il a traînée pendant des décennies lui colle encore à la peau et plaide pour sa disparition.. «Par bonheur, ce quartier n'est plus ce qu'il a longtemps été, lorsqu'on s'y enfonçait, le soir, au milieu d'une foule plus ou moins accueillante, lorsque sur un brasero, grillaient des merguez à l'odeur incertaine, et que l'on croisait, à tout instant, le spectacle décadent d'un chien roux sommeillant dans la poussière, aux côtés d'un marginal aussi noir qu'un ramoneur», résume un habitué des lieux, heureux, comme tant d'autres, de la disparition annoncée de cet ancien «temple de la débauche».


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