Résumé de la 65e partie n L'homme découvre, à son tour, que la femme qu'il a épousée est une ogresse. Il s'enfuit, avec sa fille. Mais il découvre que celle-ci est également une ogresse. Il s'en débarrasse. Il court toujours, poursuivi par l'ogresse. Comme celle-ci est très forte et qu'elle se fatigue moins que lui, elle gagne du terrain. «je t'aurai ! je t'aurai !» Il lui semble sentir le souffle de l'ogresse. Il se retourne et l'aperçoit, escaladant une colline. — Tremble, crie-t-elle, bientôt je vais te rejoindre et je te dévorerai ! Il tremble de tous ses membres. — j'arrive, j'arrive ! Elle approche, en effet. L'homme se voit bientôt entre les mains de sa monstrueuse femme. Ah, comme il regrette de l'avoir épousée, et de ne pas avoir écouté les avertissements de ses parents et des gens de son campement… Mais il sait qu'il est un peu tard pour les regrets : bientôt, il lui servira de repas ! Encore quelques dizaines de mètres et l'ogresse le rejoint… encore quelques mètres… A moins d'un miracle, c'est la fin… Mais le miracle se produit… Un palmier au tronc noueux surgit dans une clairière. Sans réfléchir, il se met à grimper et, le désespoir aidant, il atteint bientôt le faîte. L'ogresse arrive à ce moment-là. Elle lève la tête et l'aperçoit. — ah, tu te caches-là ? — es-tu capable de m'atteindre ? Elle se lance sur le tronc, mais elle est trop lourde pour parvenir à grimper. L'homme se moque d'elle. Alors, elle se jette sur le tronc et, avec ses dents, entreprend de le scier. — je briserai le tronc et l'arbre s'abattra, alors tu tomberas entre mes mains ! Toute la journée, elle scie. Comme elle n'a rien mangé, elle finit par se fatiguer et elle s'endort. Le tronc de l'arbre ne tient qu'à un fil. Alors, le malheureux époux se met à supplier. «Ô arbre béni, régénère-toi ! Ne laisse pas l'ogresse me dévorer !» L'arbre se reconstitue aussitôt. Le lendemain, l'ogresse se réveille et se remet à la tâche. — je t'aurai ! Mais à la nuit tombée, elle se fatigue et s'endort. L'homme s'adresse encore à l'arbre «Ô arbre béni, régénère-toi ! Ne laisse pas l'ogresse me dévorer !» L'arbre se reconstitue encore. L'homme, lui, ne souffre pas de la faim, puisqu'il se nourrit de dattes, mais l'ogresse, elle, est affamée. Elle décide d'aller chasser et avertit l'homme qu'il n'avait pas intérêt à fuir et qu'elle le rattraperait. Dès qu'elle disparaît, l'homme enlève son burnous, l'accroche à une palme et se sauve. L'ogresse, qui s'est repue de gibier, revient. Elle aperçoit un pan du burnous et sourit. «je vois que tu t'es montré sage !» Elle se remet à scier le palmier. Celui-ci, à chaque fois se régénère. Le temps passe et l'ogresse continue à scier le tronc. Un jour, une tornade se lève. L'ogresse, toujours à l'œuvre, ne la voit pas venir. Elle s'abat sur le palmier qui tombe sur elle et la tue. Le jeune homme, lui, a retrouvé son campement et s'est remarié, cette fois-ci, avec une créature humaine. (à suivre...)