Déclaration n C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre du Travail en marge de la signature d'une convention entre son département et celui de la Formation professionnelle. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé, hier, que la revalorisation salariale des travailleurs de la fonction publique en même temps que l'augmentation du salaire national minimum garanti (Snmg), actuellement fixé à 12 000 DA, interviendront lors de la prochaine tripartite qui regroupera les différents partenaires. La date de cette réunion qui revêt une importance capitale pour les fonctionnaires algériens n'est pas encore fixée, a déclaré le ministre, qui a assuré néanmoins qu'elle aura lieu au cours des jours qui suivront l'élection présidentielle. M. Louh qui était également accompagné de ses homologues de l'Habitat et de l'Urbanisme et de l'Enseignement supérieur, a conforté les récentes déclarations du Président-candidat qui a promis, depuis Oran, que les travailleurs de la Fonction publique bénéficieront d'une revalorisation de salaire, sans toutefois préciser le montant de ces augmentations. «Tout se décidera lors de la tripartite qui aura lieu prochainement», a seulement avancé M. Louh. La revalorisation du Snmg sera discutée au niveau de la tripartite avec les partenaires concernés, a-t-il déclaré, ajoutant que le régime indemnitaire sera également discuté lors de cette rencontre et précisant que l'application de ce régime ne sera effective qu'une fois les statuts particuliers finalisés et validés. Cependant, il y a lieu d'ouvrir une parenthèse et de s'interroger : au-delà de l'effet d'annonce, ces déclarations, faites à la veille des élections, arriveront-elles à apaiser un climat social des plus tendus ? Contribueront-elles à tempérer une colère syndicale qui ne cesse de prendre de l'ampleur ? Les syndicats des travailleurs qui, épisodiquement, montent au créneau, accueilleront-ils favorablement cette augmentation ? Les jours à venir nous le diront. Pour en revenir à la convention-cadre, signée à l'occasion de la tenue à la Safex du Salon national de l'emploi (Salem 2009) qui prend fin demain, vendredi, et qui lie le département de l'emploi à celui de la formation professionnelle, elle porte sur l'accompagnement des jeunes dont la tranche d'âge varie entre 16 et 20 ans et qui désirent suivre une formation dans des spécialités bien précises. Les jeunes stagiaires bénéficieront d'une bourse d'études (qui s'étalera tout au long de leur formation) de l'ordre de 3 000 DA par mois, ont indiqué les deux représentants du gouvernement. Selon El-Hadi Khaldi, cette mesure conjointe tend, notamment, à préserver les adolescents exclus du système éducatif. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil interministériel du 6 juillet 2008, qui avait pris des mesures pour redynamiser le dispositif de création des entreprises, l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes, (Ansej), le Fonds de garantie et les banques publiques ont signé des conventions-cadres dans le but d'accompagner les chômeurs-promoteurs dans leurs projets de création de leurs propres entreprises. À la faveur de ces conventions, les chômeurs-promoteurs verront le délai nécessaire pour l'obtention d'un crédit bancaire réduit à seulement 2 mois - et plus tard à 1 mois -, de même que l'opération de dépôt des dossiers auprès des organismes bancaires n'échoira désormais plus aux promoteurs, mais au conseiller des organismes d'aide et de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej et Cnac).