Un étudiant qui vendait du tabac à chiquer et des cigarettes à la cité universitaire Taleb-Abderrahmane de Ben Aknoun durant six ans, a acquis une voiture à sa sortie de l'université, selon des étudiants qui pratiquent, eux aussi, cette activité. «Je le connais, il écoulait une grande quantité de tabac à chiquer et de cigarettes. Son objectif était d'acheter une voiture avant de terminer son cursus. D'ailleurs, il négligeait même ses examens pour aller à Béjaïa chercher du tabac à chiquer. En fin de compte, il a atteint son objectif», raconte Karim qui a repris le relais en exerçant le même «commerce». «Il ne quittait sa chambre que pour aller à la fac et il revient vite pour se remettre au commerce. D'ailleurs, tout au long des six années qu'il a passées à la fac, il n'a pas eu de petite amie», raconte un autre étudiant. Après avoir terminé ses études en 2006, et en raison du chômage, il s'est converti en fournisseur de tabac à chiquer et de cigarettes pour deux étudiants-commerçants. «Grâce à la voiture, il fait le taxi clandestin à Béjaïa et lorsque nous l'appelons, il nous ramène de la chique et des cigarettes. Actuellement, il rêve de louer un magasin à Chéraga», racontent encore nos interlocuteurs. Son ambition n'a, semble-t-il, pas de limites…