Déficit n Le taux d'encadrement reste un peu faible et avoisine 1 enseignant pour 30 étudiants. Actuellement, le fonctionnement pédagogique est assuré par près de 1 300 enseignants permanents et près de 1 200 enseignants vacataires et agents d'administration et de laboratoire. Ce qui est vraiment loin de la norme universelle qui est de 1 enseignant pour 15 étudiants. Ainsi, le problème du manque d'encadrement qui touche plusieurs universités algériennes ne semble pas épargner l'université Mouloud-Mammeri qui en souffre énormément. Cependant, il faut souligner que cet épineux problème se pose avec acuité au niveau de certains instituts des sciences sociales, et beaucoup plus dans les nouveaux départements créés depuis quelques années, à savoir ceux des sciences politiques et de traduction et interprétariat. Les effectifs enseignants dans ces facultés représentent environ 35% de l'effectif global des enseignants au sein de différentes annexes et départements de l'université. Le reste du personnel enseignant, c'est-à-dire 65%, est chargé d'enseigner les disciplines dites expérimentales. Ce qui laisse déduire que la situation est beaucoup plus confortable au sein des départements de technologie et des sciences. D'ailleurs, les étudiants en sciences humaines que nous avons rencontrés, n'arrivent pas à comprendre cette «disparité» et s'estiment «lésés». Il suffit juste de comparer l'effectif enseignant au nombre d'étudiants pour relever cette anomalie. Au moment où le nombre d'étudiants en sciences humaines ne cesse d'augmenter chaque année jusqu'à représenter près de 55% du total des étudiants de cette université, on constate, en revanche, que le nombre des enseignants dans ces disciplines demeure très inférieur à celui travaillant dans les départements des sciences technologiques. Pour combler ce déficit en matière d'encadrement, les responsables des départements, notamment dans les filières des sciences humaines, considérées comme «le maillon faible» de l'université de Tizi Ouzou, optent pour le recrutement d'enseignants vacataires. Selon des sources, certains de ces départements, à l'exemple de ceux des sciences politiques et de traduction, continuent de «tourner» avec plus de 80% d'enseignants vacataires. Le recrutement de cette catégorie d'enseignants demeure la seule solution possible pour le moment – mais aussi la moins coûteuse – pour parer au manque d'enseignants et de promoteurs de grade magistral, de doctorant ou de maîtres de conférences. Toutefois, cette tendance comme le font remarquer certains observateurs, ne constitue pas vraiment la solution adéquate pour mettre fin à cette situation pas du tout reluisante…