Expression n Six artistes peintres algériennes exposent, et ce, depuis le 6 mars, aux côtés de six autres artistes peintres espagnoles à Mataro, près de Barcelone, en Espagne. L'exposition, qui s'étale jusqu'au 2 avril, a pour titre “la Méditerranée qui nous unit”. Son objectif consiste à “créer un pont qui rapproche davantage les deux rives de la Méditerranée et les unit encore plus”, dira Djahida Houadef, plasticienne, de son retour d'Espagne. L'exposition nous a permis, en tant qu'artistes, “de représenter l'art algérien, et en particulier la création féminine, tout comme elle nous a permis de côtoyer des artistes espagnoles et, du coup, prendre connaissance sur ce qui se fait, de l'autre côté de la Méditerranée, en matière de création féminine, aussi”. Pour Djahida Houadef, cette exposition se veut enrichissante et constructive, et permet d'établir des liens et surtout un dialogue entre artistes algériennes et espagnoles : "C'est une exposition à travers laquelle il y a eu des contacts pour d'éventuels projets.” Et de souligner : "On espère, en tant qu'artistes, avoir plus de possibilités et d'occasions pour renouveler des expériences similaires." Ainsi, Djahida Houadef qualifie l'exposition “de riche expérience, parce que "cela nous a permis d'avoir un autre regard sur la peinture espagnole d'expression féminine, et inversement. C'est un échange très fructueux et constructif". Interrogée ensuite sur ce que cette exposition qui se tient à l'espace Gaudi, anciennement une usine, transformée en un lieu d'exposition et de performance artistique lui a apporté, Djahida Houadef répond : "Cela m'a apporté un nouvel angle de vision. On découvre d'autres manières de faire et d'approcher l'art tout comme on découvre d'autres impressions et perceptions. On s'imprègne aussi d'autres sensations. Cela veut dire que notre champ de vision s'élargit et s'enrichit." S'exprimant sur la réaction du public, elle relève que "celui-ci était curieux". "Il y a eu un écho favorable", dit-elle. "Le public, nombreux, s'est montré particulièrement curieux de découvrir la peinture algérienne féminine. Il y a eu un répondant positif tant du public que des médias : l'événement a été relayé par la presse écrite, par la radio et la télévision locales. "À la question de savoir s'il y a une différence entre la peinture algérienne et espagnole féminine, Djahida Houadef explique : "Il n'y a pas vraiment de différence, car la création est féminine et la perception reste universelle. C'est une sensibilité ressentie des deux côtés de la rive de la Méditerranée." Ainsi, la création reste la même ; et, “malgré nos différences, il n'y a pas de frontières", indique-t-elle, puisque l'art n'a pas de nationalité ni d'appartenance géographique ou culturelle. C'est une expression universelle, donc commune à toutes et à tous.