Phénomène n Selon M.Ounnar, directeur de l'Office national de météorologie, plusieurs études ont montré qu'une importante hausse de la température a été enregistrée ces dernières années. Cette augmentation a provoqué l'apparition de phénomènes extrêmes tels que la sécheresse, les inondations et les vagues de chaleur. "Les pays pauvres souffriront beaucoup de ce phénomène" qui est dû essentiellement à l'activité humaine notamment, l'utilisation des énergies fossiles telles que le charbon et le pétrole. «En 2025 le monde connaîtra une intense immigration climatique. A cette période-là, on ne parlera plus de changements climatiques, mais d'un nouveau climat", a indiqué, de son côté, Mustapha Kara, directeur général de l'Agence nationale des changements climatiques. Pour remédier à ces phénomènes extrêmes, il faut identifier les zones vulnérables, installer des systèmes d'alerte, mais également développer la recherche sur la modélisation climatique qui permettra de prévoir le climat. Actuellement les prévisions sont très limitées et ne dépassent pas les 5 jours. Un système d'alerte a été mis en place après les inondations de Bab El-Oued. Il comprend un radar de mesure des précipitations et 10 stations climatologiques. Un système similaire a été établi à Tamanrasset et peut être généralisé à l'ensemble des wilayas. Interrogé sur une éventuelle relation entre les changements climatiques et l'activité sismique, Abdelkrim Yelles, directeur du Centre de recherches en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), a indiqué qu'il n'y a pas de lien entre les deux phénomènes à court et moyen terme. Parmi les retombées des changements climatiques, Abdelkader Mikidèche, directeur de la coopération au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a parlé de potentielles guerres à cause de l'eau, notamment en Afrique subsaharienne. A l'occasion de ce forum, organisé par El Moudjahid, le directeur de l'ONM a donné quelques précisions sur les missions de cet organisme. Elles consistent en la prévention du climat, le lancement d'alertes, la collection, le traitement, l'exploitation et la diffusion des données météorologiques nationales et internationales, la réalisation d'études climatologiques, la fourniture de renseignements et d'informations, et observation des changements climatiques. A noter que l'ONM compte 1 200 agents, répartis sur les différents services. M. Ounnar a donné un petit aperçu sur l'histoire de la météorologie. "Cette science était étroitement liée à l'aéronautique et la marine pour sauvegarder les vies humaines.»