De petits groupes à moto ou à pied ont lancé onze attaques incendiaires à Athènes et dans sa grande banlieue, endommageant banques et voitures, dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué une source policière. Les attaques, qui étaient coordonnées, se sont produites en un quart d'heure peu après 1h 00 locales. Au total, cinq banques, une succursale de la poste, une voiture diplomatique du Pakistan, un véhicule d'une société de gardiennage et trois voitures particulières ont subi des dégâts. Les inconnus ont utilisé des cocktails molotov et des engins incendiaires confectionnés à l'aide de cartouches de gaz. Dans la soirée d'hier, les bureaux de six députés avaient été endommagés dans une vague d'attentats similaires qui avait duré 20 minutes. Très fréquents en Grèce, ces attentats sont imputés par la police à la mouvance anarchiste locale, et sont souvent revendiqués par des groupes plus au moins éphémères. Depuis une bavure policière qui a coûté la vie en décembre dernier à Athènes à un adolescent de 15 ans, provoquant près d'un mois d'émeutes urbaines, les autorités grecques sont confrontées à une recrudescence de la violence contestataire.