Un bureau de l'agence grecque pour l'emploi, une succursale de l'inspection du travail et un magasin de sports ont été incendiés dans la nuit de samedi à dimanche à Athènes, a affirmé une source policière. Ces attaques ont eu lieu vers minuit, à dix minutes d'intervalles chacune. La police n'a pas identifié les auteurs des ces trois incendies, mais elle pense qu'ils pourraient être liés à l'agression à l'acide qui a coûté l'usage d'un œil à un syndicaliste bulgare en décembre dernier. Cet incident et la mort d'un adolescent tué par balles par la police à Athènes, à la même époque, ont accru la tension sociale en Grèce. Les incendies criminels de bâtiments gouvernementaux sont notamment en augmentation ces derniers mois à Athènes et Salonique (nord du pays). Hier, des incendiaires non identifiés avaient brûlé quatre voitures de la compagnie électrique publique à Salonique et en avaient endommagé deux autres. La semaine dernière, un groupe d'activistes avait incendié neuf wagons d'une rame de métro dans la banlieue nord d'Athènes en représailles à l'agression contre le syndicaliste bulgare. Ce dernier, toujours hospitalisé, protestait contre les mauvaises conditions de travail du personnel chargé du nettoyage des trains.