Soutien n La formation professionnelle est aujourd'hui en profonde mutation. Les responsables du secteur envisagent de faire participer d'autres départements pour une meilleure prise en charge des stagiaires. La concertation a été ainsi élargie aux secteurs de l'enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports et de l'éducation. C'est dans ce cadre que le département d'El-Hadi Khaldi a proposé et mis en œuvre un dispositif qui s'adresse aux jeunes qui n'ont aucun niveau d'instruction. Elaboré en étroite collaboration avec le ministère de l'Education et l'Office national chargé de l'alphabétisation, «ce dispositif appelé alphabétisation-qualification s'adresse à tous ceux qui ne sont jamais allés à l'école», explique Akli Hammami, inspecteur au ministère de la Formation professionnelle. En outre, après la revalorisation des bourses accordées aux stagiaires, les responsables du secteur envisagent un développement conséquent des activités sportives, de partenariat et d'accompagnement des jeunes. «Plusieurs variétés sont évoquées à ce sujet, mais rien n'est encore arrêté», selon M. Hammami. Adapter continuellement les programmes de la formation professionnelle à l'économie du marché demeure, cependant, l'ambition première affichée par les responsables du secteur. Beaucoup de mesures ont, dans ce contexte, été prises et tous les départements sont représentés dans les comités de branches. «Nous avons des conventions-cadres qui ont pour objectif d'adapter la qualification des statuts de la formation professionnelle», affirme notre interlocuteur. Toujours compte tenu des besoins du marché, la formation professionnelle a opté, aujourd'hui, en faveur de certaines formations au détriment d'autres. Il s'agit notamment de la revalorisation des métiers liés à l'économie, aux nouvelles spécialités d'informatique, à la mécanique en plus du grand intérêt accordé à l'artisanat et à tous les métiers manuels. Au regard de ces nouvelles données, le ministère de tutelle a pensé à équiper au mieux les centres de formation pour répondre aux exigences de ces spécialités. Ainsi, sur le plan infrastructures, près de 1 035 établissements sont pourvus d'équipements technico-pédagogiques, apprend-on auprès de cet inspecteur. Hormis cette mesure, un programme de renouvellement qui suit l'évolution des technologies est également en cours de concrétisation, selon lui.