Menace n Un ministre israélien proche du chef du gouvernement Benyamin Netanyahu, a appelé, ce dimanche, à l'élimination du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah. «Nasrallah mérite la mort et j'espère que ceux qui savent quoi faire de lui (en Israël) sauront agir et lui réserver le sort qui doit lui revenir», a déclaré le ministre des Transports, Israël Katz, à la radio de l'armée. «Nasrallah a admis que des membres de son organisation étaient impliqués dans la contrebande d'armes iraniennes vers la bande de Gaza pour attaquer Israël. Il s'agit d'un acte de guerre au plein sens du terme et Israël doit agir en conséquence et expliquer notamment dans le monde que le Hezbollah doit être désarmée», a ajouté M. Katz. «Aujourd'hui, l'Egypte doit comprendre que l'implication de l'Iran dans la bande de Gaza via le Hamas et le Hezbollah constitue une menace intérieure pour le régime égyptien», a poursuivi ce ministre faisant allusion à l'arrestation par les autorités égyptiennes de 49 personnes liées au Hezbollah, soupçonnées de planifier des attaques en Egypte. Hassan Nasrallah a réagi et a reconnu, vendredi dernier, qu'un Libanais arrêté en Egypte était bien membre de son mouvement, mais qu'il s'y trouvait en «mission logistique» pour aider militairement les Palestiniens de Gaza dans leur lutte contre Israël mais pas pour déstabiliser l'Egypte. Dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al-Manar, le chef du Hezbollah a affirmé : «Si aider les Palestiniens est un crime, je reconnais mon crime officiellement (…) et tout le monde sait que ce n'est pas la première fois que le Hezbollah tente de fournir des armes aux Palestiniens.» M. Katz a également souligné que les «règles du jeu» avec les combattants palestiniens du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza «doivent changer». «Nous allons bientôt fixer une nouvelle politique. Nous devons ériger un mur entre la bande de Gaza et Israël qui ne doit plus exercer la moindre responsabilité civile dans la bande de Gaza en permettant par exemple le passage de marchandises», a-t-il affirmé. «Cette responsabilité pour les affaires civiles doit être exercée par l'Egypte», a-t-il poursuivi. Il a également lancé des menaces contre les dirigeants du Hamas. «La distinction entre dirigeants politiques et militaires du Hamas est totalement artificielle. Tous les responsables du Hamas devront payer pour la poursuite des tirs (de roquettes vers le sud d'Israël), pour la contrebande d'armes et le maintien en détention de Gilad Shalit», un soldat israélien enlevé en 2006, a-t-il souligné. Ces déclarations sont les premières sur le mouvement chiite libanais, contre qui Israël a mené une guerre durant l'été 2006, d'un ministre du gouvernement de droite de M. Netanyahu investi au début du mois.