Résumé de la 5e partie n Encore une fois et sur la demande de sa sœur, Aziz part à la recherche des perles enchâssées. Cette entreprise est encore plus ardue que la première... En même temps il donna à chacun un pain, un miroir, leur pendit un poignard au cou, les rasa. Puis il fit avancer les quatre-vingt-dix-neuf chamelles. — Ceci, c'est pour votre dîner. Les ogres, tout heureux, se mirent à danser, à rire et à se mirer dans les glaces. Quand ils s'en furent donné à cour joie, l'aîné dit : — Maintenant, désires-tu quelque chose en échange ? — Les perles enchâssées, dit Aziz. — Tu les auras, mais auparavant nous allons manger les pains que tu nous as offerts. Cependant, prends bien garde : pendant que nous mangerons, tu ne nous regarderas pas, tu entends ? à aucun moment. Aziz le leur promit, mais, dès qu'il les entendit se jeter gloutonnement sur les pains, la curiosité en lui l'emporta sur la peur et il voulut voir comment se déroulait un repas d'ogres. Il jeta sur le groupe affamé un bref coup d'oeil et... aussitôt s'évanouit. Le vieil ogre dit : — N'était le serment que nous avons prêté, nous te dévorerions et dévorerions tous les hommes du pays où tu vis. Mais nous avons juré... Il souffla sur le visage d'Aziz, qui peu à peu se sentit renaître, comme s'il s'éveillait d'un long évanouissement. — Quant à tes perles, dit l'ogre, tu les auras dès demain. Le lendemain il envoya ses enfants, qui bientôt revinrent avec une grande quantité de perles enchâssées. Aziz les prit et aussitôt, enfourchant son cheval, retourna dans son pays. Aziza, en voyant les perles, fut transportée de joie. Elle fit un beau collier, qu'elle passa autour du cou, pour aller le montrer partout dans la ville. Cette fois la vieille sorcière n'eut pas besoin de lui demander si son frère avait réussi. — Nulle fille au monde ne peut se vanter d'avoir un bijou aussi beau, dit-elle, ni un frère aussi bon. Aziza rougissait de plaisir, en faisant jouer sur sa poitrine les perles du collier qui luisaient au soleil. — Il réussit tout ce qu'il entreprend, continua la sorcière. Aussi je suis sûre qu'il aura tôt fait de rapporter la seule chose qui manque à ton bonheur. — Et quelle est-elle ? — L'oiseau d'or qui chante. — Qu'est-ce que c'est ? demanda Aziza. — Un oiseau d'or éclatant et qui chante. A chaque instant il te fera entendre les chants les plus mélodieux, il prédira l'avenir pour toi, il t'avertira des dangers qui te menacent. Si tu l'as, plus aucun mal ne pourra t'atteindre, tu seras la plus heureuse des femmes. Quand Aziz rentra, Aziza se précipita : — Mon frère, m'aimes-tu ? — Comme moi-même, dit Aziz. — Aziz, si tu m'aimes, rapporte-moi l'oiseau d'or mélodieux. (à suivre...)