«Le 8 Mai 1945 à Sétif et Guelma : histoire, qualification et déni» est le thème du colloque qui aura lieu, le 6 mai prochain, à l'auditorium de l'hôtel de ville de Paris. Cette manifestation est organisée avec la collaboration de l'historien Olivier Le Cour Grandmaison, professeur à l'université d'Evry. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de la colonisation française et sur les massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Des historiens, des philosophes et une juriste seront invités à évoquer sous les angles historique, juridique et éthique, ces tragiques événements survenus le jour même de la victoire des alliés sur les forces nazies marquant ainsi la fin du second conflit mondial. Ainsi les historiens Jean-Louis Planche, Benjamin Stora et Alain Ruscio parleront respectivement des «Massacres de mai-juin 1945 et les Américains», de «l'Historiographie française à propos des massacres de Sétif et Guelma» et de «la France nouvelle et esprit ancien : le monde politique français face à la question coloniale 1944-1947». Les philosophes Alain Brossat et Seloua Luste Boulbina aborderont sous la double optique politique et éthique cette étape importante de l'histoire nationale. En marge de ce colloque, un documentaire sur ces massacres, réalisé par Mehdi Lalaoui, sera présenté à l'assistance et sera suivi d'un débat. L'organisation de ce colloque par la mairie de Paris s'inscrit dans le sillage de nombreux travaux de recherche et de réflexion sur ces massacres qui ont mis à nu la nature barbare du système colonial français et tous les moyens mis en branle pour taire la voix des Algériens qui revendiquaient leur droit à l'autodétermination et au recouvrement de leur liberté spoliée.