Résumé de la 51e partie n Le juge Moran procède à l'arrestation de Marie Lafarge, accusée d'avoir empoisonné son époux et de sa femme de chambre, accusée de complicité. Dès le lendemain, les journaux parlent de l'affaire Marie Lafarge que certains n'hésite pas à traiter de la marquise de Brinvilliers des temps modernes. C'est ainsi que le vicomte de Léautaud est informé des accusations qui pèsent sur l'ancienne amie de sa femme et qu'il a hébergée dans son château un temps. — Ma chère, dit-il à la vicomtesse, voyez ce que votre amie a fait ! Mais c'est plutôt autre chose que l'aristocrate se rappelle. — Mes bijoux, je suis sûre que c'est elle qui me les a pris ! En effet, durant son séjour au château de Léautaud, les bijoux de la vicomtesse avaient disparu. Une enquête de police a tout de suite conduit vers Marie, mais le vicomte, par égard pour les tuteurs de Marie, avait préféré retirer sa plainte. Mais la situation a depuis changé : on n'a plus à ménager Marie et la vicomtesse veut récupérer ses bijoux. Le vicomte dépose donc plainte. Le jour même, la police perquisitionne dans la chambre de Marie, a Glandier et on découvre les bijoux ! Le juge d'instruction interroge Marie. — Ainsi, c'est vous qui avez volé les bijoux de la vicomtesse ! Marie est comme toujours condescendante. — Je ne les ai pas volés, c'est la vicomtesse qui me les a remis ! Comme le juge ne comprend pas, elle explique. — La comtesse avait besoin d'argent, elle m'a remis ses bijoux pour que je les vende ! — Et pourquoi donc ? — Elle est l'objet d'un chantage ! Le juge la presse. — Expliquez-vous ! — Je ne peux parler, au risque de compromettre la vicomtesse ! — Je vous ordonne de parler ! Elle feint d'hésiter, puis elle invente cette histoire invraisemblable. — La vicomtesse a un amant du nom de Clave. Il la fait chanter, lui demandant à chaque fois plus d'argent. C'est pourquoi elle m'a remis ses bijoux pour les vendre ! On vérifie cette déposition et on découvre que Marie a tout inventé. D'ailleurs, acculée par le juge, elle finit par avouer. — Ces bijoux me plaisaient, je les ai pris ! Elle est donc inculpée de vol. Pendant qu'on prépare le procès pour empoisonnement, on prépare le procès pour vol. Durant les audiences, elle se rétracte. — Je ne suis pas une voleuse. La vicomtesse est mon amie, je ne l'aurais pas volée ! Mais elle ne parvient pas à convaincre les juges qui la condamnent à deux années de prison. La presse rend largement compte de ce premier procès. Si certains voient dans l'accusée une véritable délinquante, d'autres l'innocentent : la vraie fautive, ce n'est pas Marie, mais la vicomtesse de Léautaud ! (à suivre...)