Sousse a vécu, ces derniers jours, au rythme de l?ambiance africaine, mais surtout celle créée par les supporters algériens qui envahissaient chaque jour les boulevards, rues, ruelles et places de la capitale du Sahel. Ils sont venus de toutes les contrées du pays, notamment de la région est frontalière de la Tunisie. Toutes les catégories sociales étaient représentées : les plus nantis, reconnus à leurs voitures rutilantes, alors que la classe populaire optait plutôt pour la débrouille en venant par train, bus ou taxis collectifs. Un groupe de supporters rencontré au poste frontière de Taberka s?est fait remonter les bretelles par les policiers tunisiens pour avoir ramené dans la malle des? tapis, oreillers et couvertures synonymes de nuits à la belle étoile. Mais bon, nos voisins de l?Est étaient tout contents de voir arriver ces milliers de supporters durant la basse saison touristique pour doper ce secteur névralgique. Au stade de Sousse, ils étaient quelque 15 000. Des drapeaux du NA Hussein Dey, du CS Constantine, de l?US Biskra, du MSP Batna, du WA Tlemcen, du CR Belouizdad, et même de ce petit coin appelé Aït Boumahdi au pied du Djurdjura, ont créé une ambiance magnifique multicolore assaisonnée aux inévitables fumigènes qui ont quelque peu énervé les organisateurs. A noter également le ralliement des supporters tunisiens aux côtés de leurs frères algériens pour une belle union du Maghreb, celui des peuples et non des gouvernants. Au fait, avec le résultat honorable face au Cameroun, on annonce quelque 40 000 supporters face à l?Egypte alors que le stade de Sousse ne peut en recevoir que 25 000. Des soucis en vue pour les gars du Cocan.