L'augmentation du Salaire national minimum garanti étant acquise, après que l'annonce eut été faite par le chef de l'Etat, il reste à en connaître le montant. Sidi Saïd dément en tout cas avoir jamais revendiqué un seuil de 15 000 DA. Depuis que le président de la république a fait part de sa décision de revoir le SNMG, différentes thèses ont été avancées quant au seuil qui en sera fixé. La plus importante évoque un seuil de 15 000, voire de 18 000 DA et en attribue la revendication à la Centrale syndicale, ce qui ne pouvait qu'en renforcer la faisabilité. Sidi Saïd vient toutefois d'apporter un démenti clair à cette information. Le SG de l'Ugta rappelle que la décision d'augmentation émane du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, où d'Arzew (Oran), le 28 février dernier, il avait annoncé la révision du Smig. Il estime que c'est une décision positive dans la mesure où elle pourrait contribuer au bien-être social du travailleur. Quant à la faisabilité de ce projet, il a expliqué que l'organisation patronale, la Centrale syndicale et le gouvernement vont, en concertation, débattre de la question afin d'arriver à fixer, d'un commun accord, le nouveau niveau du Snmg. Le monde du travail sera donc tenu en haleine jusqu'au déroulement de la tripartite. Concernant la date de celle-ci, le SG de la Centrale syndicale a souligné qu'elle sera fixée prochainement, et ce, dès que les parties s'entendront sur ce point. Sidi Saïd, qui s'exprimait hier en marge de la 5e journée d'étude en hygiène et sécurité au travail, organisée au siège du ministère du Travail, a déclaré par ailleurs que «12 statuts particuliers de la Fonction publique sont déjà prêts». Ce qui totalisera 23 statuts particuliers déjà finalisés sur les 46 qui existent. Pour cela, il dira que le processus de l'élaboration d'un statut particulier nécessite plus de temps, expliquant qu'un statut particulier comporte pas moins de 200 articles sur lesquels il faut travailler. Pour ce qui est du régime indemnitaire, l'intervenant a indiqué que ce projet sera mis en route une fois tous les statuts finalisés. Revenant sur le sujet de la prévention contre les risques professionnels, Sidi Saïd ne donne pas de statistiques. Il se contente seulement de relever «une nette amélioration comparativement aux cinq dernières années». Une amélioration due, selon lui, «à l'accentuation de la surveillance et du contrôle d'une manière permanente au niveau des entreprises». A ce titre, il précisera que l'Ugta ira plus loin, «nous allons suggérer aux organisations patronales, au gouvernement et à l'Institut national de la prévention des risques professionnels une convention cadre afin d'assurer la protection des travailleurs et ce, pour réduire les accidents et les maladies professionnels». «C'est vrai que le risque zéro n'existe pas, mais encore une fois, réitère-t-il, nous essayons de diminuer les dépenses de l'Etat qui sont énormes, mais aussi de garantir la santé et la sécurité du travailleur pour améliorer la productivité économique du pays».