Déclaration n «Nous avons l'ultime conviction que le développement économique ne peut se faire que sur la base d'un axe cardinal qui est le dialogue social», a estimé Abdelmadjid Sidi Saïd. Le SG de l'Ugta a souligné que «sans le dialogue aucune stabilité et aucun développement ne peuvent se réaliser». Estimant que c'est grâce au dialogue social engagé depuis 1991 à travers les tripartites et les bipartites que le pays a réussi à faire avancer les acquis sociaux, qualifiant le pacte social d'«instrument de référence». «L'Algérie figure parmi les pays qui ont mis en route un tripartisme couronné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, malgré nos différends, et grâce à cette symbiose nous avons pu faire avancer le dialogue social à même de faire progresser l'ensemble des entreprises», a-t-il soutenu. Toutefois, il a appelé à cette occasion à approfondir et élargir ce consensus qui constitue, selon lui, la solution à toutes les préoccupations majeures du pays. Plus loin, il affirmera que sans l'Organisation internationale du travail (OIT) ayant pour axe principal le droit au travail, la défense de l'intérêt des travailleurs, la justice sociale, le tripartisme et le dialogue social… on ne peut pas aboutir. Allant dans le même sens, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui est intervenu hier, lors du 90e anniversaire de la création de l'OIT célébré au siège de son ministère, a estimé que «notre pays a enregistré une avancée appréciable en matière de dialogue et de concertation entre les partenaires économiques et sociaux, que ce soit dans le cadre des rencontres bipartites ou tripartites». Il a rappelé, à cette occasion, que 12 rencontres tripartites (gouvernement - patronat - syndicat) et 14 bipartites (gouvernement-syndicat) se sont déjà tenues. Selon lui, cela a «permis d'associer les partenaires sociaux à la prise de décisions dans les différents domaines de la vie économique et sociale». Et de préciser que «2006 constitue une année de référence en matière de dialogue social, puisqu'elle a été marquée par un événement, en l'occurrence, la conclusion du pacte national, économique et social au cours de la rencontre tripartite tenue le 29 septembre 2006». Il a affirmé, par ailleurs, que l'Algérie a adhéré à l'OIT en 1962 et figure parmi les pays qui totalisent le plus grand nombre de ratifications de conventions internationales sur le travail. «La législation algérienne est en totale conformité avec les conventions et recommandations de l'OIT», a-t-il affirmé. Partant du principe que le monde traverse une crise économique marquée par la perte d'emplois, le responsable de la tutelle espère que la prochaine conférence internationale du travail, la 98e qui se tiendra à Genève du 3 au 19 juin prochain, sera une occasion d'approfondir la réflexion et le débat sur cette question brûlante et que des recommandations et des voies de solutions seront à la mesure des défis auxquels le monde et notamment les pays du Sud sont aujourd'hui confrontés.