Résumé de la 9e partie n La guerre avec l'Angleterre a repris et Surcouf reprend la mer le 2 mars 1807 laissant son épouse Marie-Catherine et ses trois enfants ... Il le nomme symboliquement le «Revenant». Celui que l'on ne devait plus revoir sur les flots est de retour, il n'a pas achevé ses exploits. Le 2 mars 1807, tandis que Marie-Catherine pleure aux remparts, le «Revenant» quitte Saint-Malo, en direction de l'île de France. A la mi-juin, il arrive à Port-Louis, qui a changé encore une fois de nom et qui s'appelle Port-Napoléon. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans l'océan Indien. Les Anglais promettent 250 000 francs pour la capture de l'Ogre du Bengale. La Compagnie des Indes orientales renforce l'armement de ses navires et leur donne l'ordre de se munir de filets anti-abordage. Mais on n'arrête pas Surcouf avec des filets. La campagne du «Revenant» est tout aussi brillante que celle de «L'Emilie» et celle de la «Confiance». L'un des premiers bateaux capturés s'appelle le «Trafalgar», éclatante revanche ! Il est porteur de dix mille balles de riz. Puis ce sont le «Mangles», onze mille balles de riz, «L'Admiral Applin», le «Hunter», le «New Endeavour», chargé de sel, le «Colonel MacCaubey», avec mille cinq cents bouteilles de Bordeaux et quelques caisses de poudre d'or. Et d'autres, d'autres encore... En janvier 1808, c'est le retour triomphal à Port-Napoléon. Surcouf place l'argent de ses prises dans des biens coloniaux. Il se prépare à reprendre la mer pour une nouvelle campagne quand il apprend la nouvelle : les Anglais ont purement et simplement interdit à leur flotte marchande de naviguer tant qu'il serait là ! C'était la seule mesure qui pouvait avoir raison de l'Ogre du Bengale. Dans ces conditions, il n'a plus qu'à rentrer. Son départ est assombri par l'hostilité du nouveau gouverneur de l'île, Decaen. Ce dernier, jaloux de ses succès, réquisitionne le «Revenant» et en fait un navire de guerre sous le nom d'«Iéna». Initiative on ne peut plus malheureuse : «L'léna» sera très vite coulé par les Anglais. (à suivre...)