LSP, location-vente, Cnep, Aadl, autant de formules qui ont caractérisé le système d'acquisition du logement. Cependant, elles nécessitent une révision pour être réajustées et adaptées à la très forte demande. «Nous allons sortir avec des formules plus améliorées», a annoncé, ce matin, le ministre de l'Habitat. «Nous allons évaluer toutes les formules LSP, location vente, Aadl, et nous allons sortir avec des formules plus améliorées dans le futur proche, qui se rapprochent de celles qui sont en évaluation» a déclaré Nourdine Moussa, invité ce matin de la chaîne III . En ce qui concerne la formule Aadl, le ministre de l'Habitat estime que «la demande est très importante surtout au niveau des grands centres urbains» «Nous avons enregistré plus de 300 000 demandes de logements dont 180 000 pour la seule ville d'Alger» a-t-il indiqué précisant qu'il est impossible de répondre dans le cadre de cette formule à toutes les demandes enregistrées à Alger. D'ailleurs le ministre a laissé entendre qu'il vaut mieux pour les citoyens, de s'orienter vers d'autres formules comme le LSP. Abordant le sujet d'attribution de logements publics locatifs, l'invité de la chaîne III a signalé que l'Etat a décidé d'évaluer son attribution et d'exiger la caution aux locataires de 10 000 DA par an pour une pièce. D'ailleurs, un nouveau décret a été promulgué concernant l'attribution de ce genre de logement. Il date de mai 2008. «Le logement social ou public locatif est financé entièrement par le budget de l'Etat. Il est donc propriété de l'Etat et du domaine privé national . Aujourd'hui 10 ans après la promulgation du décret 82/42 qui réglait la question d'attribution du logement public locatif, nous avons décidé de procéder à une évaluation très précise de la formule et faire en sorte que ce logement aille aux véritables nécessiteux et aux gens qui en ont vraiment besoin», a-t-il expliqué. «Ce n'est pas un produit qui est donné aux gens pour en faire un commerce ou de la spéculation, mais c'est un produit destiné aux masses les plus défavorisées. Ce décret est venu après l'évaluation de l'ancien dispositif pour faire en sorte que l'attribution de logement soit la mieux maîtrisée possible». Concernant la caution qui sera exigée aux habitants de ce genre de logement, Nourdine Moussa a estimé qu'«elle n'est pas nouvelle, mais a été introduite en 1998 par un arrêté interministériel». Avec cette révision, le locataire paiera 10 000 DA pour chaque pièce «Si vous bénéficiez d'un f3, par exemple vous donnez une caution de 30 000 DA» a-t-il précisé . D'après lui, cette caution «sert à couvrir les frais d'entretien et de réparation au cas ou on quitterait ce logement au bout d'un contrat de bail de quelques années, comme elle sert éventuellement à couvrir des loyers impayés par les locataires. Par ailleurs, «Le dernier décret de mai 2008 exige que la personne qui bénéficie de ce genre de logement doit résider, depuis au moins 5 ans, dans la commune où elle formule sa demande. Ce qui n'est pas le cas pour l'ancien dispositif no 98/42 qui fixait une durée d'une année seulement».